UNE FOIS N’EST PAS COUTUME, ce sont les dessins d’Elsa Cha qui ont d’abord attiré mon regard et qui me restent au terme de ma lecture. Les bleus de ses dessins m’ont tout à fait charmée, qu’ils soient abondants ou à peine présents. Les traits de crayon, fins et délicats, semblent avoir été ajoutés a posteriori, à partir des traces de peinture laissées sur la page. Figuratifs ou plus mystérieux, ils déploient tout un monde de rêveries et de sens possibles.
De la même façon, les textes de Dominique Loreau laissent la place à l’interprétation, ainsi qu’à l’imagination autour des scènes esquissées. Un instant de la vie d’un couple est souvent représenté : une rupture, des retrouvailles imprévues, un adultère découvert, un moment d’amour, un jeu de séduction raté, ou encore la prise de conscience d’un éloignement. L’ambiance est souvent déceptive, voire dramatique dans ces textes plus théâtraux que ne le laisse deviner leur forme littéraire. Scandés comme des poèmes en vers libres (pour imiter les pas des personnages ou leur respiration saccadée par l’amour ?), ils sont avant tout narratifs, plutôt que poétiques. Les énumérations côtoient les dialogues, comme la poésie se mêle au quotidien et la haine à l'amour.
Elsa Cha, p. 14-15 |
De la même façon, les textes de Dominique Loreau laissent la place à l’interprétation, ainsi qu’à l’imagination autour des scènes esquissées. Un instant de la vie d’un couple est souvent représenté : une rupture, des retrouvailles imprévues, un adultère découvert, un moment d’amour, un jeu de séduction raté, ou encore la prise de conscience d’un éloignement. L’ambiance est souvent déceptive, voire dramatique dans ces textes plus théâtraux que ne le laisse deviner leur forme littéraire. Scandés comme des poèmes en vers libres (pour imiter les pas des personnages ou leur respiration saccadée par l’amour ?), ils sont avant tout narratifs, plutôt que poétiques. Les énumérations côtoient les dialogues, comme la poésie se mêle au quotidien et la haine à l'amour.
Les corps indissociablement mêlés,[Extrait d’Au bout de la torpeur, p. 17]
ils respirent leur odeur dans les draps froissés,
une odeur fauve, enveloppante, pleine de joie,
d’insouciance et de folie,
baignant dans la fusion des désirs,
les étreintes, les baisers, la jouissance.
À pas brouillés de Dominique Loreau (textes) et Elsa Cha (dessins)
Esperluète (Noville), coll. Livres, 2013 – 1re publication
* A la découverte d’Esperluète *
J'avoue pouvoir être perturbée par cette présentation en vers. Mais de ce que je lis sur ton illustration me plaît assez bien. Le style a l'air doux et raffiné.
RépondreSupprimerLe texte à côté de l'image choisie est l'un des rares à m'avoir touchée, par sa douceur. Le texte choisi en extrait est assez raffiné, mais ce n'est pas le cas de tous, il y a plusieurs ambiances et styles.
SupprimerCette forme en vers, associée à un manque de poésie pour moi, m'a moins plu, bien qu'on s'y habitue rapidement, il me semble.
J'aime ce bleu, ce titre... j'aime ce livre à l'avance ! ;-)
RépondreSupprimerCe livre est pour toi, rien que pour ce bleu. :) J'ai eu de la chance chez le bouquiniste, pendant que je recherchais justement des Esperluète.
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