UN TABLEAU de la Renaissance flamande est découvert sous une
autre toile et suscite les interrogations : qui en est le peintre ?
Qui est le personnage représenté ? De quand date-t-il exactement ?
Plutôt que sur ces questions techniques, la nouvelle de Philippe Bradfer
s’attarde sur le message transmis, par le biais des observations du chercheur,
de ses assistants et étudiants. Chacun s’accorde sur la nature d’apologie de
l’humanisme de la toile, en s’appuyant sur quelques détails significatifs et
sur les observations précédentes.
Ce texte a été créé à l’occasion de la réforme de Bologne,
mise à l’honneur dans une publication collective aux Presses Universitaires de
Louvain, et cela se ressent fortement lors de la lecture. La nouvelle semble
presque un prétexte pour évoquer l’âme de ce projet d’enseignement européen,
malgré l’usage de quelques procédés narratifs destinés à relancer l’intérêt du
lecteur. Les interventions du tableau en tant que narrateur permettent par
exemple d’entretenir un certain suspense et une attente grandissante quant à la
révélation du sens ultime de l’œuvre. Cela ne suffit malheureusement pas à
faire de ce texte une véritable nouvelle ; tout au plus, peut-on parler de manifeste fictionnalisé.
Une nouvelle fortement idéologique.
NOTE | Une semaine avec Luce Wilquin : plutôt qu'un court texte en format poche, dans la collection Luciole, Anne a lu un roman plus récent, Si tu passes la rivière de Geneviève Damas.
Le masque de l’espérance de Philippe Bradfer
Luce Wilquin (Avin), coll. Luciole, 2007 – seconde édition,
revue et corrigée
1re publication (dans le collectif Bologne, l’imaginaire, Presses
Universitaires de Louvain) : 2004
Bon... tu as eu le mérite de le lire et de nous montrer les anciennes couvertures de Luciole ;-)
RépondreSupprimerCe n'était pas si désagréable que ça, en soi, j'ai juste horreur du didactisme et qu'on me prenne pour une id... en dissimulant (mal) un manifeste sous une fiction.
SupprimerTu es donc d'accord avec moi pour les couvertures ? ;)