tag:blogger.com,1999:blog-14053886676704652052023-11-16T15:30:47.267+01:00Mon salon littéraireMina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.comBlogger294125tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-11508037580490650092017-03-03T14:23:00.000+01:002017-03-03T14:23:41.865+01:00"Adieu, comme à présent"<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Comment se fait-il, ma belle amie que je ne reçoive point de réponse de vous ? Ma dernière Lettre pourtant me paraissait en mériter une ; et depuis trois jours que je devrais l'avoir reçue, je l'attends encore !</i> [Choderlos de Laclos, <i>Les Liaisons dangereuses</i>, lettre CXXL]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Six mois après le dernier article, peut-être est-il temps pour moi de revenir officialiser mon discret départ. Une "nouvelle vie" m'a éloignée tout à fait de ce Salon et des blogs en général, dont j'étais de plus en plus lasse. Durant ces six derniers mois, j'ai traversé une longue panne de lecture, me suis tournée vers d'autres centres d'intérêt culturels, et lis à nouveau avec plaisir, mais sans envie de partager tout cela en ligne. Un retour n'est donc pas à l'ordre du jour prochainement. Un jour, qui sait ?</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Ce sera par conséquent seule qu'Anne organisera la <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2017/03/01/le-mois-belge-saison-4/" target="_blank">quatrième édition du mois belge</a>, du 1<sup>er</sup> au 30 avril. Je vous invite à lire toutes les informations sur son blog. Ma curiosité me poussera certainement chez elle et d'autres participants, pour découvrir les lectures des uns et des autres.</span></div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-vGRzgHAXHkTIFh2LKUzuUBwf5_r9LcirQm-wChFah1VegjOFUnU8Yw9C1hknw9bCp6usRGvb6-7m9qi0fAjWuQDWkrt089HM3HF6tQCnh63DYlh3w89j_oYaUrb3-zzdCLd3u512LcI/s1600/Les_Curieuses_%25E2%2580%2593_Jean-Honor%25C3%25A9_Fragonard_%25E2%2580%2593_Mus%25C3%25A9e_du_Louvre%252C_MI_860_%25E2%2580%2593_Q19061319.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-vGRzgHAXHkTIFh2LKUzuUBwf5_r9LcirQm-wChFah1VegjOFUnU8Yw9C1hknw9bCp6usRGvb6-7m9qi0fAjWuQDWkrt089HM3HF6tQCnh63DYlh3w89j_oYaUrb3-zzdCLd3u512LcI/s320/Les_Curieuses_%25E2%2580%2593_Jean-Honor%25C3%25A9_Fragonard_%25E2%2580%2593_Mus%25C3%25A9e_du_Louvre%252C_MI_860_%25E2%2580%2593_Q19061319.jpg" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jean-Honoré Fragonard, <i>Les curieuses </i>(vers 1770) </td></tr>
</tbody></table>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-80738457008552370182016-09-03T07:00:00.000+02:002016-09-03T07:00:08.745+02:0014 juillet | Eric Vuillard<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Il faut écrire ce qu’on ignore. Au fond, le 14 juillet, on ignore ce qui se produisit. Les récits que nous en avons sont empesés ou lacunaires. C’est depuis la foule sans nom qu’il faut envisager les choses. Et l’on doit raconter ce qui n’est pas écrit. Il faut le supputer du nombre, de ce qu’on sait de la taverne et du trimard, des fonds de poche et du patois des choses, liards froissés, croûtons de pain. Le plancher bâille. On aperçoit le très grand nombre muet, masse aphasique. Ils sont là, à la Bastille, il y a de plus en plus de monde dans les rues, tout autour.</i> [p. 83]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">É</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">RIC VUILLARD LIVRE AVEC <i>14 JUILLET</i> un passionnant récit de cette journée de 1789. Il débute avec les premières émeutes parisiennes, le saccage de la Folie Titon, manufacture de papier peint de Jean-Baptiste Réveillon, plaçant ainsi le contexte : les deux mondes hermétiques que constituaient Versailles et le Paris populaire, la famine qui sévissait et les meilleurs produits acheminés au palais, la banqueroute de la France ; les états généraux enfin ouverts, mais décevants, sinon une mascarade.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Il en vient ensuite à la journée même du 14 juillet, de ses premières à ses dernières heures. Les grands noms s’effacent alors, laissant place à la foule, au peuple, à quelques noms surgis des archives, qui n’ont pas les honneurs des livres d’Histoire ; héros de quelques minutes ou heures, figures surgissant de la masse avant de s’y fondre à nouveau ou d’être abattus. Éric Vuillard m’a véritablement entraînée dans cette foule, au cœur de cet évènement historique mené par le peuple. Les bourgeois n’y trouvent pas leur place – ou y sont fortement bousculés –, ils ne (re)font leur apparition que le lendemain, préfigurant la récupération de la Révolution que l’on sait.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Ah ! nous ne pourrons jamais savoir, nous ne saurons jamais quelle flambée parcourut les cœurs, quelle joie ; nous pourrons peut-être brûler du même feu, mais pas le même jour, pas la même heure, nous pourrons bien interroger minutieusement les mémoires, parcourir tous les témoignages, lire les récits, les journaux, éplucher les procès-verbaux, on ne trouvera rien. La véritable pierre de Rosette, celle qui permettrait d’être partout chez soi dans le temps, nous ne l’avons jamais trouvée. La vérité passe à travers nos mots, comme le signe de nos secrets.</i> [pp. 64-65]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Le génie de l’auteur est selon moi, d’une part, d’avoir su évoquer ce que l’on sait de la Révolution sans forcément le décrire. D’autre part, la focalisation sur « ce qui n’est pas écrit », sur ce mouvement populaire qui a abouti à la prise de la Bastille est une réussite ; en s’éloignant des « grandes lignes », il me semble avoir approché au plus près la Révolution. Et avec quelle écriture ! Éric Vuillard a indéniablement le sens de la formule, au point de me donner envie de noter presque tous les passages : chacun d’eux est si évocateur et parlant, tant indépendamment qu’en lien avec les autres. Cela donne le sentiment d’un récit très « ramassé », ramené à l’essentiel, sans nulle trace de superflu, et d’une très grande force.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Un récit que je relirai.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/14-juillet" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="14 juillet - Actes Sud" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_nCEdvYkmsiSSy03BdU8wvd9cbPPVoPamekRS6UV_f3UGzYzagM3M6PMvS8ycjB4fsWfprKmLhJFlTl8Wp9SdZ3v8Z6KqI4OCgdZItSF-clcOHueqsq54ElYYw4QRvhnD6Ign0nHo0Ds/s200/9782330066512.jpg" title="14 juillet - Vuillard" width="105" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>14 juillet</i></b> d’Éric Vuillard <br />
<br />
Actes Sud (Arles), coll. Un endroit où aller, 2016 – 1<sup>re</sup> publication</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com22tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-24620968080517573052016-08-27T09:28:00.000+02:002016-08-27T09:32:07.940+02:00Règne animal | Jean-Baptiste Del Amo<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">U</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">N NOUVEAU ROMAN DE JEAN-BAPTISTE DEL AMO est toujours un évènement que j’attends avec impatience, qu’importe le thème abordé. Depuis <i>Pornographia</i>, je sais qu’il est le seul auteur avec lequel je me laisse entraîner dans tous les bas-fonds, de l’âme humaine autant que des lieux. Dans ce <i>Règne animal</i>, ce sont les bas-fonds campagnards qu’il explore – ceux que Gaspard a fui dans <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/03/une-education-libertine-jean-baptiste-del-amo.html" target="_blank"><i>Une éducation libertine</i></a>, ai-je pensé dans un premier temps.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">De 1898 à 1917, avant un bond dans le temps jusqu’en 1981, nous assistons à la déchéance d’une famille et de son élevage de porcs. C’est aussi bien un tableau familial que celui du monde rural qui est tracé. Un tableau très noir, sans idéalisation ou nostalgie malvenue ; sans horrification non plus, m’a-t-il semblé. À titre d’exemple, l’attention aux corps est toujours très présente chez l’auteur et témoigne de ce regard cru, plutôt pessimiste : les corps sont abîmés par le travail, usés prématurément ; les cadavres également sont décrits, dans lesquels la vie se poursuit, différemment, par les vers.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Elle sent l’odeur de leurs corps réunis et frénétiques, à eux tous, les paysans, l’odeur de leur race vile, de leurs chairs pénibles et harassées, et ils lui semblent soudain terriblement fragiles, vieillards en sursis à quarante ans, corps abîmés, congénitaux, distendus par les couches, goitreux, amputés par les lames, calcinés par le soleil. Aucun d’eux ne peut traverser la vie sans y sacrifier un membre, un œil, un fils ou une épouse, un morceau de chair.</i> [p. 123]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">En parallèle de cette représentation corporelle, la sensualité (au sens premier de « relatif aux sens », pas forcément dans une acception sexuelle) imprègne tout le roman, de l’écriture aux personnages. Ceux-ci, sans forcément en être conscients, sont extrêmement sensibles à leur environnement, aux odeurs, aux bruits de la campagne, et attachés à la terre. Les descriptions même convoquent tous les sens, créant des atmosphères plutôt que des images seules.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>La terre se met à bruire, la sève à sourdre dans les arbres, à s’élever pesamment dans les troncs, et les bourgeons pointent sous l’écorce, le long des branches nues. Sous les couches d’humus et dans les souches de bois pourrissantes, les larves nacrées se meuvent, tirées de leur torpeur par le redoux, et les pupes brunes commencent à éclore. Dans le cimetière du village, au premier soleil, les couleuvres glissent hors d’un caveau et reposent sur une pierre tombale à demi ensevelie sous les fougères. La glace de la retenue d’eau, que les plus téméraires des enfants du village traversent au cœur de l’hiver, a depuis longtemps fondu et les araignées d’eau froissent la surface en détalant.</i> [p. 111]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Le pessimisme se manifeste aussi dans l’évolution narrative, d’emblée annoncée par les titres des parties comme une lente déchéance, jusqu’à l’effondrement final, inéluctable et pratiquement attendu. Pas de surprise de ce point de vue, mais une curiosité pour l’issue, la façon dont se dénouera la tragédie. Les corps semblent moins marqués a priori, mais les esprits le sont toujours davantage, chaque personnage étant guetté par la folie. Dans la lignée de Zola, se pose la question de l’hérédité, de ce qu’on transmet de/malgré soi. Peut-être pour cette raison, les relations sont difficiles entre les générations, entre la figure écrasante du père et celle de la « génitrice », d’une époque à l’autre.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Comme surgissent l’odeur des porcs ou le poids de la honte, il arrive que se dévoile soudain l’idée d’un dérèglement dans l’ordre de la vie et de l’univers de la ferme. Serge ne saurait nommer autrement la certitude d’un déclin, mais quel en est alors le point de bascule, l’origine ? Il faudrait remonter le fil du verbe, de la loi édictée par le père, retrouver la parole première, oubliée, mais dont l’écho résonne en eux sourdement.</i> [p. 271]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Et puis, toujours annoncé par le titre, autour de ces êtres humains, gravitent les animaux, notamment les porcs dont l’élevage s’intensifiera entre le début du XXe siècle et 1981 ; ces animaux auxquels on associe la sauvagerie, mais dont on se demande qui mériterait ce titre, d’eux ou de nous, face à la violence déployée. Là encore, nulle idéalisation, des scènes très crues (l’égorgement à la ferme au début du siècle, les conditions d’enfermement toujours plus barbares avec l’industrialisation), et de la merde.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Le contraste entre les réalités triviales représentées et l’écriture très soutenue est habituel chez Jean-Baptiste Del Amo et participe en très grande partie à la fascination qu’exercent ses romans sur moi (comme peut me fasciner l’œuvre du marquis de Sade). Bien que rebutée par certaines scènes – qui me feraient repousser le livre avec un autre auteur –, je ne peux en détacher les yeux et interrompre ma lecture. Le style élégant, le choix des mots précis, peu usités – au risque de faire fuir certains lecteurs –, l’écriture très travaillée me retiennent et ravissent la littéraire en moi. Farouchement opposée à la systématisation de la concordance du sujet et du style, j’apprécie particulièrement l’art de Jean-Baptiste Del Amo d’écrire l’horreur avec élégance ; ce n’est qu’à cette condition que j’accepte de le suivre dans de tels bas-fonds.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Un chef d’œuvre.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Regne-animal" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Règne animal - Gallimard" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik82XCWzTOGSWlKNT5QYFBFVFW1hDw4luXyGY9ehDXMqCNrT9ZeuKGZ7JB0R1JsT23Awx3eKsKKNkUJPTysr2nKMhvoyz2c8ZLIpH-W5ryPtNQMlPmGxE4x4T_-XqYOt14PNKzZ1MCP9Y/s200/DEL-AMO-Jean-Baptiste-COUV-R%25C3%25A8gne-animalRESIZE.jpg" title="Règne animal - JB Del Amo" width="136" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i><b>Règne animal</b></i> de Jean-Baptiste Del Amo <br />
<br />
Gallimard (Paris), 2016 – 1<sup>re</sup> publication</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com18tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-13039786385341991832016-07-01T07:00:00.000+02:002016-07-01T07:00:06.103+02:00"Adieu, comme à présent"<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Le prétexte de cette espèce de retraite, est de m’occuper sérieusement de mon grand procès, qui en effet se jugera enfin au commencement de l’hiver.</i> [...] <i>Comme il ne faut pourtant rien négliger dans une affaire si importante, j’aurai effectivement avec moi deux avocats. Ce voyage ne vous paraît-il pas gai ?</i> [Choderlos de Laclos, <i>Les Liaisons dangereuses</i>, lettre CXIII]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">J</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">'AURAIS AIMÉ VOUS ANNONCER que je vous quittais cet été pour une aventure avec un sylphe ou pour un départ à la campagne. Ce sont plutôt des affaires (professionnelles, et non judiciaires, rassurez-vous) qui me retiennent en ville et m'éloignent du Salon ces derniers temps. J'avance donc la pause estivale et vous retrouverai probablement à l'automne.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Bel été à tous.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_C2newyqTvv9PKTta5bT_6GRQ0Pno5PH6oqFhXiAXCCwnkOv_4R3MCoFvFtUyOc045y5qsNNWVViuvKj2ahs20YJ2cP8b03aM9anT6FI20l99qd5jPPkbk2eY5gfupnSXHrh6hQqqhcc/s1600/%25C3%2589lisabeth-Louise_Vig%25C3%25A9e-Le_Brun_-_Comtesse_de_C%25C3%25A9r%25C3%25A8s_Former_title_%2528from_1963_to_1992%2529-_Lady_Folding_a_Letter_-_Google_Art_Project.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_C2newyqTvv9PKTta5bT_6GRQ0Pno5PH6oqFhXiAXCCwnkOv_4R3MCoFvFtUyOc045y5qsNNWVViuvKj2ahs20YJ2cP8b03aM9anT6FI20l99qd5jPPkbk2eY5gfupnSXHrh6hQqqhcc/s320/%25C3%2589lisabeth-Louise_Vig%25C3%25A9e-Le_Brun_-_Comtesse_de_C%25C3%25A9r%25C3%25A8s_Former_title_%2528from_1963_to_1992%2529-_Lady_Folding_a_Letter_-_Google_Art_Project.jpg" width="255" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Élisabeth Vigée-Lebrun, <br />
<i>Portrait de la comtesse de Cérès</i> (1784)</td></tr>
</tbody></table>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-27394699796628168812016-06-28T07:00:00.001+02:002016-06-28T07:00:02.354+02:00Sylphes et sylphides<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Il faut que la sensibilité de l’âme s’exerce ; et si elle n’a pas un objet véritable, elle s’en fait un fantastique. Il était décidé dans l’opposition d’Élise, qu’il n’y avait rien dans la nature qui fût digne de l’attacher. Mais elle avait trouvé dans la fiction de quoi l’occuper, l’émouvoir, l’attendrir. La fable des sylphes était à la mode. Il lui était tombé sous la main quelques-uns de ces romans où l’on a peint le commerce délicieux de ces esprits avec les mortelles ; et pour elle ces brillantes chimères avaient tout le charme de la vérité.</i> [Marmontel, <i>Le mari sylphe</i>, p. 100]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">M</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">ICHEL DELON propose aux éditions Desjonquères une <b>anthologie de ces romans à la mode au XVIII<sup>e</sup> siècle, dans lesquels « l’on a peint le commerce délicieux de[s sylphes] avec les mortelles » désœuvrées</b>. Sa préface, tout à fait passionnante et instructive, retrace le parcours de ces êtres fantastiques dans la littérature française, <b>depuis <i>Le comte de Gabalis</i> de Montfaucon de Villars au XVII<sup>e</sup> siècle jusqu’à la réappropriation poétique de cette figure au XIX<sup>e</sup></b>, par exemple par Victor Hugo, Béranger et Charles Dovalle, sous un prisme plus mélancolique et romantique. Les trois poèmes sont cités intégralement, en guise d’épilogue, <i>Le comte de Gabalis</i> partiellement (le second entretien sur les sciences occultes et particulièrement sur les sylphes, êtres de l’air comme les gnomes sont ceux de la terre, les salamandres ceux du feu et les ondins ceux de l’eau) comme une introduction aux nouvelles du XVIII<sup>e</sup> siècle.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">La première nouvelle est celle de <b>Crébillon fils, <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2014/02/le-sylphe-crebillon-fils.html" target="_blank"><i>Le sylphe</i></a></b> (1730), qui dépouilla cette figure littéraire de sa signification spirituelle pour en faire une incarnation du désir. Son texte est délicieux et est demeuré mon préféré entre tous. Crébillon représente déjà le difficile équilibre entre le désir et la morale de la société, à travers un dialogue moral et la séduction du sylphe, être idéal qui devine la femme, respecte son tempo. Il joue également de l’incertitude entre le songe et la réalité, laissant l’épistolière et le lecteur avec cette douce interrogation : « son indifférence pour moi me fait penser que ce n’est qu’une agréable illusion qui s’est présentée à mon esprit. Mais n’est-il pas dommage que ce ne soit qu’un songe ? » [Crébillon fils, <i>Le sylphe</i>, p. 75]</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Les auteurs qui se placent à la suite de Crébillon lèvent quant à eux le mystère, prenant clairement position dans le merveilleux ou le réalisme. <b><i>Le sylphe galant et observateur</i></b> (1800-1801) se place par exemple dans le premier cas, avec un jeune homme devenant sylphe et invisible par le pouvoir d’un anneau. Cela lui permet de tout savoir des femmes de son choix et de constituer ainsi un recueil d’anecdotes grivoises, à la façon de Lesage (<i>Le diable boiteux</i>), Crébillon (<i>Le sopha</i>), Diderot (<i>Les bijoux indiscrets</i>), etc.</span></div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Élise aime les sylphes ; je puis être un sylphe amoureux. </i>[Cette ruse]<i> n’est pas nouvelle : plus d’un amant s’en est servi ; mais Élise ne s’y attend pas, et je suis persuadé qu’elle y sera trompée. Il n’y a de difficile que le début, que le premier nœud de l’intrigue ; mais je compte sur ton adresse pour m’en procurer le moyen.</i> [Marmontel, <i>Le mari sylphe</i>, p. 102-3]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Marmontel</b> démythifie quant à lui la figure du sylphe dès le titre de sa nouvelle : <b><i>Le mari sylphe</i></b> (1761). Le stratagème (séduire son épouse en se faisant passer pour un être surnaturel) est révélé au lecteur dès le début – seule l’épouse en est la dupe – et utilisé dans bien d’autres textes de l’époque repris dans l’anthologie. Ainsi, <b>Nougaret </b>conclut-il ironiquement qu’« il résulta cependant de tout ceci un véritable prodige : on vit une femme du grand ton aimer son mari, en dépit de la mode, et se montrer toujours docile et soumise » [Nougaret, <b><i>Le singulier sylphe</i></b>, p. 134]. L’ironie déjà présente chez Crébillon se déplace chez ses successeurs et se porte sur l’influence des romans sur certaines femmes, à la façon de Madame Bovary : chacune ne « voit » un sylphe que parce qu’elle le veut bien et y a rêvé dans de nombreux romans. « Vous savez que de tout temps j’ai souhaité avec ardeur de voir un de ces esprits élémentaires connus parmi nous sous le nom de sylphes » [Crébillon fils, <i>Le sylphe</i>, p. 60], écrit notamment Madame de R***.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Enfin, <b>Sade </b>détourne lui aussi la figure du sylphe dans son roman <i>Juliette</i>, dont un extrait est repris. La créature retrouve un peu de sa magie, convoquée par une sorcière, mais ce n’est qu’en contrepartie d’un viol bien réel d’une jeune fille sur qui est testé un poison. <b>À travers le sylphe, Michel Delon présente en quelque sorte une évolution du roman libertin</b>, depuis Crébillon fils jusqu’à Sade, d’une interrogation morale du désir à un concentré de noirceur renvoyé à la face d’une société hypocrite, en passant par un progressif embourgeoisement et moralisme du genre. Cela reste une interprétation en filigranes de ces nouvelles, que j’ai pris plaisir à lire pour l’élégance de leur style et cette ironie disséminée dont je ne me lasse pas</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Vous me reprochez mon goût pour la solitude : si vous saviez combien j’ai été agréablement occupée dans la mienne, vous viendriez avec moi prendre part à mes amusements, quelque peu réels qu’ils soient peut-être. Vous vous moquerez de moi, sans doute, quand je vous avouerai que ces plaisirs que je vous vante tant ne sont que des songes.</i> [Crébillon fils, <i>Le sylphe</i>, p. 59]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Une anthologie intéressante et à découvrir.</b></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.editions-desjonqueres.com/index.php?module=livre&id=141&collection_id=11&" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Sylphes et sylphides - Delon" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAO0d-wRVK0fIiAyD5crITfXrq31EVB1E_eim6fN15OvwGjC59bXkaiQ6N6FVqiHAVDBK6wPyCLixl7FGteh9-pmx-2AgoZmVVZsUfqxbp63qOlmQtbEIa1pb-cQX1iNfsVinbjwvAPA0/s200/003086523.jpg" title="Sylphes et sylphides" width="139" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Sylphes et sylphides</i></b>, anthologie présentée par Michel Delon <br />
<br />
Desjonquères (Paris), coll. XVIII<sup>e</sup> siècle, 1999 <br />
<br />
1<sup>re</sup> publication : de 1670 à 1830</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-45429029185102246262016-06-24T07:00:00.000+02:002016-06-24T07:00:19.653+02:00Nouvelles héroïques<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">L</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">’ANTIQUITÉ COMME VOUS NE L’AVEZ JAMAIS LUE ! Telle est l’annonce de la quatrième de couverture, prometteuse et véridique de ce point de vue. <b>Quelques mythes antiques sont repris et adaptés dans ces nouvelles très contemporaines, de divers genres : beaucoup de SF, de l’anticipation, du fantastique, et de l’aventure.</b> Les mythes ne sont pas forcément les plus connus, et les textes invitent à la découverte, comme celle de Giton (<i>Priape le rouge</i> – Fabien Clavel), dont je ne connais la signification en tant que nom commun, mais pas le personnage qui en est à l’origine.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">À titre personnel, j’ai été peu sensible aux voyages dans l’espace (<i>Néo-Sphinx</i> – Anthony Boulanger) ou aux adaptations futuristes. Je leur ai préféré <b>la réécriture de l’Iliade avec les enfants des héros troyens et grecs</b>, lors d’un tournoi (<i>La Guerre de Troie n’a pas eu lieu</i> – Louise Roullier) : les caractères hérités se ressentaient, tout en laissant une large part d’imagination et d’originalité par le point de vue adopté. La chute finale, sans être vraiment surprenante, est très réussie par le raccrochage au mythe originel qu’elle opère, en clin d’œil. De même,<b> les récits fantastiques, jouant des frontières entre mythes et réalité</b>, ont eu mes faveurs, comme <i>Le jardin des valérianes</i> de Barbara Cordier, entretenant agréablement le mystère : hallucinations ou véritable rencontre surnaturelle ? Enfin, je terminerai ce bref panorama personnel par une mention spéciale à Marianne Pistone (<i>La peau de Leucippos</i>) pour <b>son écriture empreinte de poésie</b> et sa recherche stylistique.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">L’un des points communs de toutes les nouvelles m’a semblé être <b>une certaine jeunesse d’écriture </b>(peut-être fais-je erreur), un style à affirmer et affiner, qu’il pourrait être intéressant de suivre à l’avenir, mais qui ne m’a guère transportée cette fois (outre un manque d’affinité avec certains genres, comme la SF et l’humour). Sans développer de grandes attentes, ce recueil (et d’autres des <a href="http://www.editionsragami.com/" target="_blank">éditions Ragami</a>) devrait <b>plaire aux passionnés de l’Antiquité et aux curieux d’adaptations des mythes antiques</b>.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.editionsragami.com/catalogue/nouvelles-heroiques/" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Nouvelles des éditions Ragami" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7wIPB9vjEY4Ag3kA_nKvZb8i7UL_R76E9NzmW9ZJhgA7cZ6R7jZbr8N0MX1rtezxZKgoeTG5_LeQgLzXSU3WOHeipHYxYwvJ6Lg8OvqeB91_NhYWQcMBe-_h2Oh0CSsBu6X3RVND8C6w/s200/1459179117.jpg" title="Nouvelles héroïques" width="140" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Nouvelles héroïques</i></b><br />
<br />
Ragami (Montpellier), 2016 – 1<sup>re</sup> publication<br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* SP reçu de l’éditeur *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-58993185200176368552016-06-21T07:00:00.000+02:002016-06-21T07:00:00.270+02:00Mes contes de Perrault | Tahar Ben Jelloun<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>J’ai pris la liberté d’orientaliser ces contes, c’est-à-dire d’y mêler des épices et des couleurs issues d’autres pays, d’autres imaginaires. Et si j’ai choisi de les situer dans des pays arabes et musulmans, c’est aussi parce qu’il est temps de dire ces pays autrement que sous le signe du drame et de la tragédie, autrement que dans un contexte de fanatisme, de terrorisme et d’amalgame. Ce qui n’exclut pas, bien entendu, la critique de la société et la mise à l’index de ses incohérences et de ses hypocrisies.</i> [Avant-propos, p. 9]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">T</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">AHAR BEN JELLOUN propose <b>une intéressante réécriture* des <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2014/12/contes-de-ma-mere-loye-charles-perrault.html" target="_blank">contes de Perrault</a>, à la fois une orientalisation et une modernisation, une façon de montrer au lecteur ce que ces textes peuvent encore nous dire</b>. <i>La petite à la burqa rouge</i> en est un exemple assez représentatif, bien que peu subtil : l’histoire du petit chaperon rouge est transposée à une « époque où des hommes barbus, vêtus de tuniques noires, armés de sabres et de fusils, faisaient la loi » [<i>La petite à la burqa rouge</i>, p. 49]. Par des figures contemporaines, Tahar Ben Jelloun interprète les contes de Perrault, explicite la métaphore du loup qui menace la jeune fille et présente le petit Poucet comme un « enfant différent », moqué mais qui saura sauver ses frères grâce à une autre approche du monde.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">D’autres contes sont abordés de façon plus légère, tout au plus « ornés » différemment, le « squelette » du conte initial étant conservé, comme <i>Barbe-Bleue</i> ou <i>Les Fées</i>. La narration en est agréable, l’originalité moindre. Le parti pris est plus marqué dans le dernier conte, <i>Les souhaits inutiles</i>. Tahar Ben Jelloun s’y investit davantage, m’a-t-il semblé, conservant l’humour de la situation et apportant une bonne part de sagesse, qui caractérise l’ensemble des textes. En effet, bien qu’il annonce n’avoir pas conservé la morale finale de Perrault, à laquelle notre époque se prête mal, il m’a paru presque plus moralisateur que son aïeul par les réflexions intégrées au cœur des contes. L’une d’elles sert presque de fil rouge, comme un avertissement traversant les âges et un écho à <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2014/05/la-belle-et-la-bete.html" target="_blank"><i>La belle et la bête</i></a> : <b>méfions-nous des apparences, « la beauté et la bonté, comme la méchanceté et la laideur, ne vont pas toujours de pair. »</b> [<i>Petit Poucet</i>, p. 171]</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-family: inherit; font-size: small;">Une réécriture contée intéressante et plaisante dans l'ensemble.</span></b></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">* <span style="color: #990000;">NOTE</span> : dans ce domaine, je recommande particulièrement les ouvrages de <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2014/12/conter-myriam-mallie.html" target="_blank">Myriam Mallié</a>, qui travaille davantage en profondeur et en véritable conteuse.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.lecerclepoints.com/livre-mes-contes-perrault-tahar-ben-jelloun-9782757855867.htm" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Perrault selon Jelloun - Points" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLGzCOHVtaQdB4oRQYm9e53X8a87NqvPZ1QFyamZjOWK-gz-M2mOzQRCHk6PFZgJXfTL4deNgzxKv_zwC5F2SIO_4jKrRzuBM-S2rIOv7xCX8zBM3yzLeMezQeISqUZW3HL7cDG_ygXik/s200/51j3te-HpKL._SX195_.jpg" title="Mes contes de Perrault" width="120" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Mes contes de Perrault</i></b> de Tahar Ben Jelloun <br />
<br />
Points (Paris), 2015 <br />
<br />
1<sup>re</sup> publication (Seuil) : 2014 (2004 pour <i>La Belle au bois dormant</i>)</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-68843449981118824092016-06-03T07:00:00.000+02:002016-06-03T07:00:21.461+02:00Les Onze | Pierre Michon<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>– Tu sais peindre les dieux et les héros, citoyen peintre ? C'est une assemblée de héros que nous te demandons. Peins-les comme des dieux ou des monstres, ou même comme des hommes, si le cœur t'en dit. Peins </i>Le Grand Comité de l'an II<i>. Le Comité de salut public. Fais-en ce que tu veux : des saints, des tyrans, des larrons, des princes. Mais mets-les tous ensemble, en bonne séance fraternelle, comme des frères.</i> [p. 89]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">L</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">E COMITÉ DE SALUT PUBLIC, ce sont les Onze, onze hommes de la Terreur – Billaud, Carnot, Prieur, Prieur, Couthon, Robespierre, Collot, Barère, Lindet, Saint-Just, Saint-André – peints par François-Élie Corentin. <b>À partir de ce tableau fictif, Pierre Michon déploie son roman-<i>ekphrasis</i></b>, décrivant et commentant surtout. Il interprète, cherche à dévoiler le sens profond de l’œuvre, tout en abordant les modalités de son existence : qui l'a commandée, pourquoi, qui étaient ces hommes, qui était le peintre et qu'a-t-il représenté, au-delà de l'image immédiate ? Pour ce faire, il alterne l'évocation de l'enfance de Corentin (peintre également fictif), son origine familiale, et la description du tableau, puis l'interprétation qu'il en fait et les circonstances de la commande. <b>Il mêle faits historiques et fictions, interprétations personnelles</b> pour dégager deux pistes intéressantes : la représentation du père et celle de l'Histoire.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>En accord avec le sujet choisi, l'écriture est très visuelle, procède par « scènes »</b>, notamment dans la narration de l'enfance ou de la commande, inspirée à Michelet (et à Michon) par un tableau de Géricault. Le lecteur se sent véritablement face à un tableau et au Louvre, comme celui interpellé par le narrateur de temps à autre. En raison de ces appels et surtout de l'érudition déployée, le roman m'a malheureusement semblé <b>bavard et lourd par moments</b> ; l'érudition renforcée par l'écriture soutenue, exigeante en attention et les longues phrases est écrasante. À trop vouloir expliquer, Pierre Michon alourdit son texte, qui ne manque pourtant pas d'intérêt.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Comme je voudrais le voir vraiment et me taire, m'absorber dans ce que je vois, au lieu de vous casser les oreilles avec mes théories approximatives. Je suis à moi seul une notice plus assommante que toutes celles de l'anti-chambre au Louvre.</i> [p. 69 ; ndlr : de l'art de donner le bâton pour se faire battre]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio/Les-Onze" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Les Onze - Folio" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXUBW2yLyLFC0JIC-8lCA_RrKTg_mBpGwH1L1TU3hb7H1Xi_kkrZsTtS6buvYTezkN67H4OU5betVwM3byDfx212xa3N3R126p0RUeQBfaoFqFpmmCHpNJkcdXRFpOaeWs_kk6qcN6phY/s200/product_9782070437528_195x320.jpg" title="Les Onze - Pierre Michon" width="121" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Les Onze</i></b> de Pierre Michon <br />
<br />
Gallimard (Paris), coll. Folio, 2011 <br />
<br />
1<sup>re</sup> publication (Verdier) : 2009</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-68909678128312987522016-05-31T07:40:00.000+02:002016-05-31T21:06:40.573+02:00Cyrano de Bergerac | Edmond Rostand<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? <br />Un serment fait d'un peu plus près, une promesse <br />
Plus précise, un aveu qui peut se confirmer, <br />Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ; <br />C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, <br />Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, <br />Une communion ayant un goût de fleur, <br />Une façon d'un peu se respirer le cœur, <br />Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme !</i> [p. 111]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">C</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">OMME BEAUCOUP, je connaissais la fameuse tirade du nez de Cyrano de Bergerac ; comme quelques-uns, j'avais lu le joli passage du baiser, mais jamais la pièce entière d'Edmond de Rostand. Il m'a fallu le visiter en sa ville pour m'y décider enfin et apprécier cette « comédie héroïque en cinq actes et en vers ».</span></div>
<br />
<div style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
<img alt="Statue Cyrano de Bergerac" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig5E-oN-703NTHpddo7E8LEB-SAvK9P82dBwV9XpBWBvYDEtxSKsB4ckFK3tZEjyct41wffVvsCZCCOZEjX3y0UsKWyBv6_z8VYm4WenNSuXBL5YNZHM0znHs5IbWwClFupd6ORsh1Seg/s200/P1180993.JPG" title="Cyrano de Bergerac" width="150" />
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Dès les premières lignes, <b>j'ai été frappée par le rythme de la pièce, l'animation qui y règne</b>. Pour ne citer que le premier acte, le théâtre est un lieu où se croisent joueurs, bretteurs, séducteurs, vendeuses et bourgeois, sans compter les acteurs et les spectateurs fortunés sur la scène. Tout ce beau monde s'interpelle, s'exclame et fait se croiser les conversations en une belle cacophonie, très bien rendue à l'écrit et qui doit être grandiose en représentation. Chaque scène d'ouverture d'un acte et chaque scène de groupe utilise cette technique, à divers degrés, et crée une ambiance tout à fait particulière.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Dans cette cacophonie populaire, se dégage bien sûr <b>Cyrano de Bergerac</b>, qui fait taire tout et tous par un bon mot. Sans en avoir été admiratrice par la seule tirade du nez (insupportable par sa reprise scolaire), <b>j'ai été impressionnée par la verve de ce personnage tout au long de la pièce</b>, sachant se tirer de toute situation, envoyer piques comme déclarations d'amour.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Oui, la pointe, le mot ! <br />Et je voudrais mourir, un soir, sous un ciel rose, <br />En faisant un bon mot, pour une belle cause ! <br />- Oh ! frappé par la seule arme noble qui soit, <br />Et par un ennemi qu'on sait digne de soi, <br />Sur un gazon de gloire et loin d'un lit de fièvres, <br />Tomber la pointe au cœur en même temps qu'aux lèvres !</i> [p. 133]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">De même, en connaissant déjà la <b>fierté légendaire</b> du personnage, j'ai apprécié la façon dont elle était déployée, non uniquement en vantardises guerrières ou vexations quant à son nez. La fierté de Cyrano l'amène aussi à refuser tout mécénat et les concessions qui l'accompagnent (retouche de son texte et courtisanerie), ainsi qu'à déclarer son amour, par crainte d'un refus qu'il devine. En cela, <b>il m'a rappelé le misanthrope de Molière, en quête d'un idéal et refusant toute nuance</b>. Face à tout autre choix, il fait celui de la liberté, dédaignant célébrité, sociabilité (de façade), amour et, pourrait-on se demander, bonheur ? Rien ne pouvant exister sans mélange et concessions, y compris l'amour, lorsqu'il est partagé et qu'y intervient un autre que soi, Cyrano fait le choix de l'absolu « pur », mais solitaire.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Une pièce que j'espère à présent voir sur scène un jour.</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><span style="color: #990000;">NOTE </span>: pour ceux qui s’intéresseraient au « vrai » Cyrano de Bergerac, il a aussi écrit, notamment des <i>Lettres d’amour et d’humeur</i> rééditées chez Librio.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.librio.net/Opinions_Form.cfm?ID=44452" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Edmond Rostand - Librio" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJpnMjWpD4d6j00cd4Ia3JOaZBE2aORL-afZdXW9qmOhcifEQ6Q5cTEZHkBmxVCD1WNfBZAYVoVuFjphGmtoUlvl8z_FQgh76C7VDupcNnK2XM5s5dHtelodxjUS4VDQdQmTiHfy0q39E/s200/rostcyra71.jpg" title="Cyrano de Bergerac" width="127" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Cyrano de Bergerac</i></b> d'Edmond Rostand <br />
<br />
Librio (Paris), 2008 <br />
<br />
1<sup>re</sup> représentation : 1897</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-58750225234720158702016-05-17T07:00:00.001+02:002016-05-17T07:00:04.434+02:00La Duchesse de Vaneuse | Gustave Amiot<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>En ce jour de Pâques qui vit la résurrection de Notre-Seigneur, j’ai achevé d’établir ce récit, à partir du journal de Madame de Vaneuse, des lettres dont elle rédigea les projets et de celles qui lui furent envoyées. Nulle phrase, nul mot qui n’appartient ici aux acteurs ou aux témoins des événements qui y sont relatés.</i> [p. 11]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">U</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">N JOURNAL ET DES LETTRES rassemblés soixante ans après la mort de la duchesse de Vaneuse, par sa lectrice devenue religieuse ; un manuscrit retrouvé dans une malle une trentaine d’années après la mort de Gustave Amiot… <b>L’histoire de ce roman est aussi romanesque que son incipit, l’imitation du XVIII<sup>e</sup> siècle aura été poussée jusqu’au bout.</b> Gustave Amiot (1863-1942) était en effet un spécialiste de la littérature de ce siècle, dont il s’est inspiré pour composer cette <i>Duchesse de Vaneuse</i>, avec beaucoup de réussite.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">L’intrigue – on ne peut plus classique, <b>une femme en proie à l’amour contre lequel elle se défend</b> – se présente sous forme d’un <b>journal</b>, dont la visée de publication est d’emblée assumée :</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Ces feuilles seront pour un curieux du siècle prochain, à qui leur antiquité les rendra vénérables </i>[…] <i>Après tout, si je m’intéresse vivement aux commérages de Bussy ou même aux dépositions d’Omer de Talon, pourquoi une autre duchesse de Vaneuse, en lisant dans cent ans ces notes d’une ennuyée, n’y tromperait-elle pas son ennui pendant quelques heures ?</i> [p. 13]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Dans le même temps, l’écriture demeure intime, adressée à soi-même ou, dans les lettres reproduites, au jeune homme aimé. La narratrice revient à plusieurs reprises sur la raison d’être de ce journal, fluctuante selon ses humeurs, et lui rend ainsi une forme de vraisemblance. Si l’irrégularité temporelle de la rédaction pouvait le justifier, le fond ne le nécessitait quant à lui pas, tant la narration s’écoule naturellement, sans que l’artifice des informations à livrer au lecteur et déjà connue des personnages n’apparaisse. De ce point de vue, <b>j’ai particulièrement apprécié la maîtrise de la technique romanesque par Gustave Amiot, digne héritier des romanciers épistolaires du XVIII<sup>e</sup> siècle</b>.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Cette influence littéraire est perceptible et, là encore, parfaitement assumée. De nombreux auteurs des XVII<sup>e</sup> et XVIII<sup>e</sup> siècles sont cités en tant qu’objets d’admiration ou repoussoirs. <b>La narration par le biais d’un écrit intime et l’insertion de lettres rappelle très clairement les romans épistolaires monodiques et féminins</b>, tels que les <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2015/02/lettres-portugaises-guilleragues.html" target="_blank"><i>Lettres portugaises</i></a>, les <i>Lettres d’une Péruvienne</i> ou les <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2015/06/lettres-galantes-de-madame-anne-ferrand.html" target="_blank"><i>Lettres galantes de Madame ****</i></a> pour ne citer que ces deux exemples ; le déroulement même de l’intrigue place la duchesse de Vaneuse dans la lignée de ces épistolières, bien qu’elle cherche à s’en défendre. C’est là, pour moi, que Gustave Amiot se détache de sa source d’inspiration et démontre qu’il n’est pas de ce siècle, qu’il possède un certain recul. <b>La duchesse de Vaneuse ne se veut pas une héroïne de roman</b>, elle repousse le modèle d’Héloïse entre autres ; elle se retrouve dans la situation – là encore on ne peut plus classique – de madame de Lursay (<i>Les égarements du cœur et de l’esprit</i>, Crébillon fils) et refuse d’endosser ce rôle de l’initiatrice. Elle constitue un personnage tout à fait fascinant, complexe et nuancé.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Après tout, mon orgueil trouve son compte à cette brève et déjà lointaine mésaventure. Je reviens de la passion comme un preux de la croisade, avec la ferme résolution de ne pas y retourner. J’ai visité un pays curieux, j’ai rendu de nobles combats, j’ai essuyé des tempêtes intéressantes, je suis à point pour sentir le prix de ma vieille morale épicurienne. Je me suis emparée d’une bonne perspective pour juger du pathétique des tragédies et des subtilités des romans.</i> [p. 59-60]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Comme ses prédécesseuses, la duchesse de Vaneuse analyse le sentiment amoureux, mais plus encore elle-même. Elle fait preuve d’une grande lucidité, tout en se berçant de mensonges à elle-même. Elle possède une grande finesse d’esprit, ne manque pas d’ironie et cède parfois au ton sentimental sans exacerbation. <b>Son évolution est tout à fait passionnante et subtilement narrée.</b> Elle m’a semblé à la fois user des armes dérisoires de la présidente de Tourvel et de la ruse de la marquise de Merteuil (<i>Les Liaisons dangereuses</i>, Choderlos de Laclos), tendant des pièges et s’y laissant prendre à la fois ; son portrait est mobile, extrêmement réussi.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>En conclusion, je ne peux que vous recommander ce roman</b>, que vous soyez amateurs du XVIII<sup>e</sup> siècle ou, pourquoi pas, pour vous initier à cette part « féminine » de sa littérature.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.editionslibretto.fr/la-duchesse-de-vaneuse-gustave-amiot-9782369142461" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Gustave Amiot - Libretto" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFYMnHpDXKIiYRzoxWuk5YQ07BogX4yQUV9aQkUc5kAKgnp6ZNeSx1pSKnUk-TnDcRYz72wKxuHOmpRlVkcyfdI1BFb4JD96eUJ5Y2T0kj-IasNb3HLcjiQQaJI8YgdGns8uxNB3y-XzU/s200/003858853.jpg" title="La duchesse de Vaneuse" width="131" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>La Duchesse de Vaneuse</i></b> de Gustave Amiot <br />
<br />
Libretto (Paris), 2016 <br />
<br />
1<sup>re</sup> publication (posthume ; José Corti) : 1979</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-75739760772969601302016-05-13T07:00:00.000+02:002016-05-13T07:00:13.258+02:00La nouvelle espérance | Anna de Noailles<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">A</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">NNA DE NOAILLES relate dans ce premier roman <b>quelques années de la vie d’une femme de son époque, le début du XX<sup>e</sup> siècle, dans un milieu aristocratique</b>. Ces quelques mots posés, on imagine tout à fait l’oisiveté de Sabine de Fontenay, sa jeunesse dorée, puis son mariage avec un homme de sa condition, leur vie en société également racontée par Proust. <b>Ce n’est néanmoins pas cet aspect social qui retient l’attention de l’auteur, plutôt l’intériorité féminine</b> : sont narrés les tourments de la jeune femme, sa grande sensibilité, son ennui ou encore sa soif d’aimer. Sur le modèle de madame Bovary, madame de Fontenay a été une lectrice de romans sentimentaux, qui ont influé sur sa conception de la vie et de l’amour. Elle imagine ne pouvoir atteindre le bonheur que par ce dernier.</span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Maintenant la grande stupeur de Sabine était que ce fût celui-là qu’elle aimait. Elle n’avait point ressenti pour lui ce rude appel du destin, qui, comme elle le lisait dans les livres, menait sûrement les êtres l’un vers l’autre ; elle </i>[le]<i> connaissait, elle avait parlé avec lui, presque vécu avec lui, sans que rien de lui l’intéressât ou l’attirât, et même après, quand il avait commencé de lui plaire, cela avait été sans trouble et sans excès.</i> [p. 93]</span> </blockquote>
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Tout le roman n’est que cette « nouvelle espérance », celle d’un bonheur amoureux, tandis que s’étiolent une à une ses illusions. <b>Ce cheminement est raconté avec finesse par Anna de Noailles, à l’attention d’un lecteur attentif aux petits signes, aux variations d’humeur, et à la subtilité des changements.</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Ces signes de la sensibilité de Sabine de Fontenay et, partant, d’Anna de Noailles sont notamment liés à la nature, aux atmosphères : les saisons sont très marquées tout au long de la narration, par exemple, elles rythment les activités sociales et les battements du cœur amoureux. Cela rend la <b>narration délicate et pudique</b>, reportant les sentiments sur les éléments extérieurs, par exemple dans ce début révélateur :</span> <br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Le matin était sec et craquant de froid. L’air glacé et contracté semblait souffrir, comme portant en soi de l’oppression, une fêlure. Le silence occupait les allées, s’y tenait mystérieusement ; il n’était pas l’absence de bruit, il était quelque chose lui-même.</i> [p. 31]</span></blockquote>
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">À ce début, vient répondre une fin qui renforce l’<b>idée du cycle</b> (des saisons, des jours, des heures), qui gouverne l’intrigue : une alternance d’enthousiasmes et de mélancolie, de désillusions successives.</span> <br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Le premier coup de minuit sonne.</i> [p. 261]</span></blockquote>
</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Un roman sentimental fin et délicat.</b></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.livredepoche.com/la-nouvelle-esperance-anna-de-noailles-9782253020455" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Anna de Noailles - Livre de poche" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggoGtgOm3hFJYTK_8ATVjmcP2HOiy4gFmvB6gt_TzvEFTsst763R6-P4gkc-s6MF4OlvVbv94w1Ng_3yiNZBw50AFgObj5ryfUqdDN7DVoYwNWbOxk1_MADAachtqqFdyTRNX-uDt_6qo/s200/9782253020455-T.jpg" title="La nouvelle espérance" width="123" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>La nouvelle espérance</i></b> d’Anna de Noailles, édité par François Raviez <br />
<br />
Le Livre de poche (Paris), 2015 <br />
<br />
1<sup>re</sup> publication : 1903</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-36090271607434875812016-05-10T11:19:00.002+02:002016-05-10T11:19:55.107+02:00Le mois belge 2016 | Vos belles lectures<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjua6LPb0nh6aMzNiaQ9bxm-ZFSjvWFB7VCTEVdEbPk2SFCWw-DqkyOTFHTZVokOgkrTC0pcvp2HNlDIqO98b_vd5zl_vuDQei1uQ105ESBXIUILrGzfo8hWAgEUBvaJ060DfBztthXt38/s1600/Logo+Khnopff+Bocklin+40+ombre+grise.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="Logo mois belge" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjua6LPb0nh6aMzNiaQ9bxm-ZFSjvWFB7VCTEVdEbPk2SFCWw-DqkyOTFHTZVokOgkrTC0pcvp2HNlDIqO98b_vd5zl_vuDQei1uQ105ESBXIUILrGzfo8hWAgEUBvaJ060DfBztthXt38/s200/Logo+Khnopff+Bocklin+40+ombre+grise.jpg" title="Le mois belge d'Anne et Mina" width="173" /></a></div>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">A</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;"> L'OCCASION DU CONCOURS DU MOIS BELGE*, nous vous avions demandé de citer <b>vos plus belles lectures du mois</b>, celles que vous aviez envie de retenir, celles d'auteurs découverts ou relus, à relire encore à l'avenir. Le choix a parfois été difficile, en raison de nombreuses lectures appréciées ou au contraire d'un petit nombre de lectures, peu marquantes.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Parmi les romans, on peut néanmoins citer le <i>Déluge </i>d'H<b>enri Bauchau</b> ; <i>Kyrielle blues </i>de <b>Biefnot-Dannemark</b> ;<i> </i><i>Éviter les péages</i> de <b>Jérôme Colin</b> ; <i>Une enfance lingère</i> de <b>Guy Goffette</b> ; <i>Ours toujours</i> de <b>Xavier Hanotte</b> ; <i>Le bonheur dans le crime</i> et <i>La plage d'Ostende</i> de <b>Jacqueline Harpman</b> ; <i>Et dans la jungle Dieu dansait </i>d'<b>Alain Lallemand</b>, intéressant par la réflexion sur l'engagement politique qu'il propose, loin de l'idéal romantique de Malraux ; <i>Les boites en carton </i>et <i>Gaz</i> de <b>Tom Lanoye</b>, une "lecture courte, émouvante, bouleversante" ; et <i>Césarine de nuit </i>d'<b>Antoine Wauters</b><i>.</i> Anne retient quant à elle <i>Derrière la haine </i>de <b>Barbara Abel</b> et <i>Nos mémoires apprivoisées </i>de <b>Valérie Cohen</b>.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Les nouvellistes ont aussi eu du succès, par exemple ceux de l'anthologie <i>Nouvelles belges à l'usage de tous </i>chez Espace Nord, pour la découverte, ceux des <i>Nouvelles de Mons</i> chez Luce Wilquin, pour retrouver l'ambiance de la ville, et <b>Dominique Costermans</b>. <b>Gudule </b>a été appréciée pour ses <i>Histoires des ogres et géants</i>.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Enfin, en vrac, tous autres genres confondus, ont été particulièrement appréciés les poètes <b>Charline Lambert</b> et <b>Werner Lambersy</b>, ainsi qu'<i>Au tour de l'amour</i> de Biefnot-Dannemark ; l'anthologie poétique de <b>Colette Nys-Mazure</b> <i>L'eau à la bouche</i>, notamment pour la découverte de <b>Liliane Wouters</b>, dont la pièce <i>La salle des profs</i> a aussi été lue ; les BD <b><i>Hubert </i></b>de Gijsemans et <i><b>Macaroni !</b> </i>de Campi et Zabus ; l'anthologie <i>J'apprenais à écrire, à être</i> de <b>Jacques Izoard</b> ; et le livre de photographies bruxelloises de <b>Thomas Gunzig</b>. Personnellement, je retiens les portraits et récits de <b>Maria Van Rysselberghe</b>, parus sous le titre <i>Il y a quarante ans</i>.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Pour en savoir plus sur toutes ces titres, n'hésitez pas à consulter le <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/05/le-mois-belge-2016-recapitulatif.html" target="_blank">récapitulatif des lectures du mois belge 2016</a> ! Celles-ci ont d'ailleurs suscité des tentations d'un lecteur à l'autre, des envies de découvrir ou de relire des auteurs, en particulier Jacqueline Harpman. Nul doute qu'on la retrouvera l'année prochaine. Il se pourrait aussi que soient lus l'école de l'étrange (Jean Muno, Jean Ray, Jacques Sternberg) ou historique (Conrad Detrez, Pierre Mertens), André-Marcel Adamek, Marie Gevers, Guy Goffette, Stefan Hertmans, Maurice Maeterlinck, Simenon, Bernard Tirtiaux ou encore Patrick Weber. Le prochain mois belge s'annonce d'ores et déjà riche...</span></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">* Les noms des gagnants sont annoncés sous <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/05/le-mois-belge-2016-concours.html" target="_blank">mon article du concours</a> et sur <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/05/10/le-mois-belge-2016-votre-bilan-et-le-tirage-au-sort/" target="_blank">l'article d'Anne</a>. Pensez à nous envoyer vos coordonnées postales si vous en faites partie !</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-33617359270174567542016-05-06T10:18:00.000+02:002016-05-06T10:25:21.799+02:00La Part des flammes | Gaëlle Nohant<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">A</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">VEC <i>LA PART DES FLAMMES</i>, j’ai eu la sensation de retrouver mes lectures de jeunesse : <b>une atmosphère romanesque à souhait, des personnages féminins forts, un peu de passion amoureuse, de l’Histoire romancée, un livre que je n’ai pas lâché avant la dernière page</b> (et, en bonus, même du Verlaine).</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Sans insister sur les évènements historiques, hormis le souvenir de la Commune par des évocations et l’incendie du Bazar de la Charité qui sert de départ à l’intrigue, Gaëlle Nohant fait revivre tout une époque, dans laquelle j’ai aimé m’immerger : <b>c’est la fin du 19<sup>e</sup> siècle, les tout débuts du cinéma, le développement de la psychanalyse et l’étude de l’hystérie féminine. C’est aussi encore un temps aristocratique, mondain et oisif, d’intrigues de salon.</b> Ce milieu est longuement représenté, avant l’incendie proprement dit, qui vient redistribuer les cartes et lancer véritablement l’intrigue. Si ce début peut sembler long, je l’ai apprécié pour la construction de l’époque qu’il permet, ainsi que pour l’ambiance qu’il crée, avant que le romanesque ne prenne le pas.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Gaëlle Nohant s’attarde successivement sur plusieurs personnages, tissant les liens entre eux peu à peu, par le jeu du destin. Elle semble n’avoir rien laissé au hasard, tout personnage prend sens, et chacun d’eux mérite son attention.</b> Même les plus détestables a priori dévoilent une autre facette au cours de l’intrigue, nul n’est blanc ou noir dans ce que l’on pourrait considérer comme un roman de formation. Les femmes y sont très présentes, et par là même, la représentation de leur condition tient une grande place, avec diverses nuances. Le point commun de toutes serait l’importance de l’apparence, que vient cruellement mettre en exergue l’incendie et les défigurations qu’il réalisa. Si les hommes sont moins soumis à cette exigence, ils doivent en revanche eux aussi « entrer dans le moule » de la société et en souffrir parfois.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">J’ai beaucoup aimé retrouver ainsi mes « lectures de jeunesse », avec ce roman très maîtrisé, peut-être trop à mon goût : tout est si bien calculé, tombe si juste dans l’intrigue, qu’il m’a manqué une part de naturel que je recherche davantage dans mes lectures, des coutures moins apparentes. <b>Les amateurs se régaleront néanmoins de ces intrigues dans la lignée des romans feuilletons d’un autre siècle, avec une écriture plus contemporaine et très agréable.</b></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.editions-heloisedormesson.com/livre/la-part-des-flammes/" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="G. Nohant - H. d'Ormesson" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLE45tsVhjUjG95aInni2CsN6DFNKUOPIFb6OekB08sJWfieAyhlphiwgQ82CLedpHKT-u84nKVwKLgbLZq57DwzYkwfXaQV7bUWZK4OFN-rLQVUtpNVJ29wt9txYv-3Pxcs_AWktXAzY/s200/eho_nohantc.jpg" title="La part des flammes" width="136" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>La part des flammes</i></b> de Gaëlle Nohant <br />
<br />
Héloïse d’Ormesson (Paris), 2015 – 1<sup>re</sup> publication <br />
<br />
Également disponible dans l’édition Le Livre de poche <br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Prix Horizon *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com18tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-77771671597068520302016-05-02T09:00:00.000+02:002016-05-10T07:29:11.168+02:00Le mois belge 2016 | Concours<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjua6LPb0nh6aMzNiaQ9bxm-ZFSjvWFB7VCTEVdEbPk2SFCWw-DqkyOTFHTZVokOgkrTC0pcvp2HNlDIqO98b_vd5zl_vuDQei1uQ105ESBXIUILrGzfo8hWAgEUBvaJ060DfBztthXt38/s1600/Logo+Khnopff+Bocklin+40+ombre+grise.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="Logo mois belge" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjua6LPb0nh6aMzNiaQ9bxm-ZFSjvWFB7VCTEVdEbPk2SFCWw-DqkyOTFHTZVokOgkrTC0pcvp2HNlDIqO98b_vd5zl_vuDQei1uQ105ESBXIUILrGzfo8hWAgEUBvaJ060DfBztthXt38/s200/Logo+Khnopff+Bocklin+40+ombre+grise.jpg" title="Le mois belge d'Anne et Mina" width="173" /></a></div>
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">T</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">OUJOURS DANS L'ESPRIT DE DÉCOUVERTE du mois belge et pour remercier les participants, Anne et moi proposons un concours autour de quatre maisons d'édition belges et d'une de leurs dernières parutions : <b>Espace Nord</b>, comme chaque année, éditeur de littérature belge francophone classique et contemporaine ; <b>Luce Wilquin</b>, dont Anne et moi apprécions souvent les romans ; <b>Quadrature</b>, qui édite de bonnes nouvelles francophones ; et, enfin, <b>MEO</b>, auquel j'ai consacré une semaine spéciale cette année.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQo2P0jmVDWbweQ1QTBR4_lDsMIequ5LTS9ZnAzWeSdGJtzTrI1TP-LplP96wJ_OClH-kuX4_XRLS1t7pFj2YSbzF-lykyzXHaQAVSNWHC1cBKUSrMlw320YR75LBWyr4sI0MqA4gNpqs/s1600/THOLOME-Kikju_Cover1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Tholomé - Espace Nord" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQo2P0jmVDWbweQ1QTBR4_lDsMIequ5LTS9ZnAzWeSdGJtzTrI1TP-LplP96wJ_OClH-kuX4_XRLS1t7pFj2YSbzF-lykyzXHaQAVSNWHC1cBKUSrMlw320YR75LBWyr4sI0MqA4gNpqs/s200/THOLOME-Kikju_Cover1.jpg" title="Kirkjubaejarklaustur - V. Tholomé" width="129" /></a></div>
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Kirkjubaejarklaustur</i>, suivi de <i>The John Experiences</i> de Vincent Tholomé</b> (à paraître le 19 mai) - <b>Espace Nord</b></span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">
Dans une Islande intemporelle en pleine déliquescence, à Kirkjubaejarklaustur, Sven, touriste lambda, est abandonné par ses amis sur la lande désolée. Son errance furieuse et ridicule l’amènera à croiser sur sa route une nuée d’oiseaux philosophes, un bastion d’autochtones aussi hilares qu’hostiles ou encore un duo d’esprits frappeurs amnésiques – derniers vestiges vivants d’un monde à la dérive.</span></blockquote>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-W-MNW_WQRdKj-uRYuNh-CMwuec6zQm0cdCpaINOmC7Ck4enHtd3I9IgPe0SX1973qRHElHlztYzO6A-O4drGjHn7a9VsRdXfEfYMw3xrzrkQZvTMmmzsFb06G44pqwdGni04MGxRRoI/s1600/index.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="Un endroit d'où partir - L. Wilquin" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-W-MNW_WQRdKj-uRYuNh-CMwuec6zQm0cdCpaINOmC7Ck4enHtd3I9IgPe0SX1973qRHElHlztYzO6A-O4drGjHn7a9VsRdXfEfYMw3xrzrkQZvTMmmzsFb06G44pqwdGni04MGxRRoI/s200/index.jpg" title="Un vélo et un puma - A.J. Lee" width="136" /></a></div>
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Un endroit d'où partir - Un vélo et un puma</i> d'Aurélia Jane Lee</b> (1<sup>er</sup> tome d'une trilogie) <b>- Luce Wilquin</b></span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">
Enfant trouvé, Juan Esperanza Mercedes de Santa María de los Siete Dolores grandit au sein d’un couvent, puis d’une hacienda où il devient l’élève de Don Isaac, homme érudit au passé mystérieux. Développant très jeune un talent pour la peinture, mais aussi pour abandonner les femmes qu’il aime, Juan mènera une vie marquée par les ruptures successives, le doute, la culpabilité et la quête du véritable amour.</span></blockquote>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhOa0-GnwX2JSTMjCk5JJu165rMeZ5ctFXKn7ysO_6FIHVIXseaMkZLco244eKRvPhJd7HpqfZIPnZPMdZIVXrgbzjs1IRWAGqvj5zH3IBXqsGfKdxLx-Gon4PTXkV0R7qZ6nOr8tfg18/s1600/ettousserontsurpris-360x575.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="M. Persoons - Quadrature" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhOa0-GnwX2JSTMjCk5JJu165rMeZ5ctFXKn7ysO_6FIHVIXseaMkZLco244eKRvPhJd7HpqfZIPnZPMdZIVXrgbzjs1IRWAGqvj5zH3IBXqsGfKdxLx-Gon4PTXkV0R7qZ6nOr8tfg18/s200/ettousserontsurpris-360x575.jpg" title="Et tous seront surpris - M. Persoons" width="125" /></a></div>
<b><span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Et tous seront surpris</i> de Monique Persoons - Quadrature</span></b><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">
L’effet papillon ? Le grain de sable ? La nature intrinsèque de l’homme ? Qu’est-ce qui fait dérailler une vie ? <br />Dans ce premier recueil de nouvelles, au long du fil tendu du
quotidien, on se laisse déséquilibrer, surprendre parfois avec des héros
qui n’ont que leur peau d’humains comme excuse. L’auteure n’a aucune
pitié pour les bons sentiments.</span></blockquote>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrkofmuuOLR1ZGCvEWGBDxKWWfeeSlMiHgdI_llJ49v6TwME7dVVM-6dK2u4nBaoimLdQso-1JM08s86u7cX04XpD0V8eygMxyj7MLsoehuUJYdB89iOWxuAdfKsHtmtS6ioGuat6aa-0/s1600/annee-douce-1c.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="A. Grauwels - MEO" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrkofmuuOLR1ZGCvEWGBDxKWWfeeSlMiHgdI_llJ49v6TwME7dVVM-6dK2u4nBaoimLdQso-1JM08s86u7cX04XpD0V8eygMxyj7MLsoehuUJYdB89iOWxuAdfKsHtmtS6ioGuat6aa-0/s200/annee-douce-1c.jpg" title="Une année douce - A. Grauwels" width="138" /></a></div>
<b><span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Une année douce </i>d'Anne Grauwels - MEO</span></b><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">
Bruxelles, début 2012. Une femme renoue avec son amant et rencontre un écrivain venu lui proposer de coécrire un livre sur la Belgique, ce paradis qui s’ignore. On annonce la fin du monde pour le 21 décembre. Il faut faire vite. Écrire un livre, vivre une histoire d’amour. Entre l’Amant et l’Écrivain, son cœur balance. Deux psys, une chaise pour peser le pour et le contre. Chronique d’une année douce-amère où l’émotion se cache derrière l’humour corrosif de l’autodérision.</span></blockquote>
</div>
<br />
<br />
<h3 style="text-align: center;">
LES MODALITÉS DU CONCOURS</h3>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Le concours est réservé aux participants du mois belge. Pour participer, il suffit de contenter notre grande curiosité, en indiquant <b>en commentaire</b> <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/05/02/le-mois-belge-2016-bilan-et-petit-concours/" target="_blank">chez Anne</a> ou chez moi :<br />
</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li>votre plus belle lecture de ce mois belge ;</li>
<li>votre tentation pour un prochain mois belge : un titre ou un auteur que vous aimeriez lire ;</li>
<li>le(s) titre(s) que vous aimeriez gagner.</li>
</span></ul>
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">
Les commentaires peuvent être laissés <b>jusqu'au lundi 9 mai à 20 heures</b>. Nous ferons alors le tirage au sort et contacterons les gagnants.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Bonne chance à tous !</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">~</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Le tirage au sort a désigné les chanceuses gagnantes de cette année :<br />
</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li>pour Espace Nord : <b>Lili </b>;</li>
<li>pour Luce Wilquin : <b>Flo </b>;</li>
<li>pour Quadrature : <b>mrs pepys</b> ;</li>
<li>pour MEO : <b>Angeselphie </b>;</li>
</span></ul>
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">
Merci de nous communiquer vos coordonnées postales par mail (Anne : adtraviata[arobase]gmail[point]com ou moi : monsalonlitteraire[arobase]gmail[point]com) pour l'envoi des livres.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Merci à tous pour votre participation !</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com20tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-47457701043200752342016-05-01T10:32:00.000+02:002016-05-01T10:39:34.762+02:00Le mois belge 2016 | Récapitulatif<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><b>L</b></span><span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>A TROISIÈME ÉDITION DU MOIS BELGE s'achève cette année encore sur un beau bilan</b>. 29 participants nous ont accompagnées, <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/" target="_blank">Anne</a> et moi, à la découverte de la littérature belge, avec enthousiasme et bonne humeur (pour l'anecdote, il y avait 15 habitués de la première heure et 11 nouveaux ; étonnamment (?), presque deux fois plus de Français que de Belges). Nous avons présenté ensemble 121 livres, avec un total de 143 lectures. 18 éditeurs belges ont été représentés, avec un total de 65 lectures pour 56 livres.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Au-delà de ces statistiques, c'est la bonne humeur et la découverte qui étaient au rendez-vous chez nombre d'entre vous, habitués comme nouveaux. C'était un plaisir de voir le groupe s'animer et susciter les échanges. Merci encore à tous !</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiFyTCGiE76i6B4A05qHtwYBBW6RMyHJDUYbVvBQ6bQCDPL9syspz37kb3k4FpHGvDlAQzENNuhfUlQHg7y7FXXULGyYNV0vba_L_eJme2wIVSdj6Q7nY442C7cHG0G-UbUDsPRmKVtqc/s1600/Logo+Folon+Redstar+38+gras+blanc+ombre+orange+1+sans+bord.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Logo mois belge" border="0" height="241" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiFyTCGiE76i6B4A05qHtwYBBW6RMyHJDUYbVvBQ6bQCDPL9syspz37kb3k4FpHGvDlAQzENNuhfUlQHg7y7FXXULGyYNV0vba_L_eJme2wIVSdj6Q7nY442C7cHG0G-UbUDsPRmKVtqc/s320/Logo+Folon+Redstar+38+gras+blanc+ombre+orange+1+sans+bord.jpg" title="Le mois belge d'Anne et Mina" width="320" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.alice-editions.be/2016/" target="_blank"><b>Alice éditions</b></a>, c'est "tout un monde qui grandit avec vous", une maison d'édition spécialisée dans la littérature jeunesse, avec des albums et des romans.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://histoiresdenlire.blogspot.be/2016/04/imagine-une-merveille.html" target="_blank"><i>Imagine</i></a> de Charlotte Bellière et Ian De Haes (album) - Christelle </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://dessert-de-lune.123website.be/" target="_blank"><b>Les Carnets du dessert de lune</b></a>* est un éditeur de poésie, sous divers formats illustrés : aphorismes, carnets de dessins, chroniques, contes, journaux, nouvelles, recueils, récits, etc.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/10/ostende/" target="_blank"><i>Ostende </i></a>de Christine Levêque (poésie) - Anne </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.casterman.com/" target="_blank"><b>Casterman</b></a>* édite des bandes dessinées, ainsi que de livres pour la jeunesse (documentaires, albums, romans)<i></i>.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/15/philippe-geluck-lart-et-le-chat/" target="_blank"><i>L'art et le chat</i></a> de Philippe Geluck - Martine (Ecri'turbulente) </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.editionsdiagonale.com/" target="_blank"><b>Diagonale</b></a>* est une maison qui se consacre exclusivement aux premiers romans et fait preuve dans ce domaine d'une certaine originalité.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://argali.eklablog.fr/les-conquetes-veritables-nicolas-marchal-a125658506" target="_blank"><i>Les conquêtes véritables</i></a> de Nicolas Marchal - Argali </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.dupuis.com/catalogue/FR/accueil.html" target="_blank"><b>Dupuis</b></a>* est-il à présenter, éditeur de célèbres bandes dessinées ?</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><i><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/15/macaroni/" target="_blank">Macaroni !</a> </i>de Thomas Campi et Vincent Zabu - Anne</li>
<li><a href="http://petiteslectures.com/les-larmes-du-seigneur-afghan-campi-zabus-pascale-bourgaux/" target="_blank"><i>Les larmes du seigneur afghan</i></a> de Thomas Campi, Thomas Zabu et Pascale Bourgaux - Scarlett </li>
<li><a href="https://edenlivre.wordpress.com/2016/04/15/le-mois-belge-jour-de-bd/" target="_blank"><i>Don Bosco</i></a> de Jijé - Jeneen </li>
<li><a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/les-chemins-de-compostelle-tome-2.html" target="_blank"><i>Les chemins de Compostelle</i></a> de Servais - Nath </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://espacenord.com/" target="_blank"><b>Espace Nord</b></a>* est l'éditeur grand gagnant de ce mois belge, avec 12 titres présentés, des classiques ou des inédits contemporains, belges de langue française.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><i><a href="http://thetoietlis.blogspot.fr/2016/04/nouvelles-belges-anthologie.html" target="_blank"><i>Nouvelles belges à l'usage de tous</i></a></i> (nouvelles) - Florence (Thé-toi et lis) <i><br /></i></li>
<li><i>La comtesse des digues</i> de Marie Gevers (roman) - <a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/08/la-comtesse-des-digues-marie-gevers/" target="_blank">Florence</a> (Le livre d'après) et <a href="http://www.leslecturesdemartine.com/2016/04/la-comtesse-des-digues.html" target="_blank">Martine</a> (Les lectures de Martine)<i> </i></li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/guldentop-marie-gevers.html" target="_blank"><i>Guldentop</i></a> de Marie Gevers (récit) - Mina<i> </i></li>
<li><i><a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/08/paix-sur-les-champs-de-marie-gevers-5780379.html" target="_blank">Paix sur les champs</a> </i>de Marie Gevers (roman) - Lili</li>
<li><a href="http://leslecturesdangeselphie.blogspot.be/2016/04/les-lieux-communs-xavier-hanotte.html" target="_blank"><i>Les lieux communs </i></a>de Xavier Hanotte (roman et nouvelles) - Sophie S. </li>
<li><i>Le bonheur dans le crime</i> de Jacqueline Harpman (roman) - <a href="http://histoiresdenlire.blogspot.be/2016/04/le-bonheur-dans-le-crime-jacqueline_20.html" target="_blank">Christelle</a> et <a href="https://salondemrspepys.wordpress.com/2016/04/30/le-bonheur-dans-le-crime/" target="_blank">mrs pepys</a></li>
<li><a href="http://enlisantenvoyageant.blogspot.be/2016/04/les-bons-sauvages.html" target="_blank"><i>Les bons sauvages</i></a> de Jacqueline Harpman (roman) - Keisha </li>
<li><i>Le Livre de la neige</i> de François Jacqmin (poésie) - <a href="http://argali.eklablog.fr/le-livre-de-la-neige-francois-jacqmin-a125536806" target="_blank">Argali</a> et <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/01/ouverture-poetique-du-mois-belge-avec-francois-jacqmin-5780343.html" target="_blank">Lili</a></li>
<li><a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/19/la-mort-de-napoleon-de-simon-leys-5790738.html" target="_blank"><i>La mort de Napoléon </i></a>de Simon Leys (roman) - Lili </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/18/un-billet-de-marilyne-le-nom-de-larbre/" target="_blank"><i>Le nom de l'arbre</i></a> d'Hubert Nyssen (roman) - Marilyne </li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/il-y-quarante-ans-maria-van-rysselberghe.html" target="_blank"><i>Il y a quarante ans</i></a> de Maria Van Rysselberghe (récit) - Mina </li>
<li><a href="http://leslecturesduprofesseurdan.blogspot.be/2016/04/petite-lecture-bien-de-chez-nous-la.html" target="_blank"><i>La salle des profs</i></a> de Liliane Wouters (théâtre) - Professeur Dan </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.esperluete.be/editions/esperluete.php" target="_blank"><b>Esperluète</b></a>* réunit des auteurs et des plasticiens, autour d'un projet souvent poétique, dans divers genres et styles.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://bullesdair.wordpress.com/2016/04/08/comme-un-air-de-tendresse-au-bout-des-doigts-de-frederique-dolphijn-annabelle-guetatra/" target="_blank"><i>Comme un air de tendresse au bout des doigts</i></a> de Frédérique Dolphijn et Annabelle Guetatra (roman) - Laeti</li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/12/lhistoire-du-geant/" target="_blank"><i>L'histoire du géant</i></a> d'Anne Herbauts (album) - Anne</li>
<li><i>Les cerfs</i> de Veronika Mabardi et Alexandra Duprez (roman) - <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/04/les-cerfs/" target="_blank">Anne</a>, <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/les-cerfs-veronika-mabardi-alexandra.html" target="_blank">Mina</a> et <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/27/un-billet-de-nadege-les-cerfs/" target="_blank">Nadège</a> </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://genese-edition.eu/" target="_blank"><b>Genèse</b></a>* se veut dans une ouverture au monde, avec des romans, des récits, des essais et des ouvrages pratiques.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/la-fortune-gutmeyer-alain-berenboom.html" target="_blank"><i>La fortune Gutmeyer</i></a> d'Alain Berenboom (roman) - Nath<i> </i></li>
<li><a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/la-balade-des-paves-sylvie-godefroid.html" target="_blank"><i>La balade des pavés</i></a> de Sylvie Godefroid (roman) - Nath </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.lelombard.com/" target="_blank"><b>Le Lombard</b></a>* est un éditeur spécialisé dans la bande dessinée.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/15/un-billet-de-nadege-les-enfants-de-la-resistance/" target="_blank"><i>Les enfants de la résistance</i></a> de Benoit Ers et Vincent Dugomier - Nadège </li>
<li><a href="http://leslecturesduprofesseurdan.blogspot.be/2016/04/le-mois-belge-danne-et-mina-speciale-bd.html" target="_blank"><i>L'élève Ducobu</i></a> de Godi et Zidrou - Professeur Dan</li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.lelombard.com/" target="_blank"><b>Lilys éditions</b></a> est une nouvelle maison qui a à cœur de promouvoir les jeunes auteurs, ainsi que le thriller en Belgique.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://argali.eklablog.fr/engrenages-eric-neirynck-a125578090" target="_blank"><i>Engrenages</i></a> d'Eric Neirynck (nouvelle) - Argali </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.meo-edition.eu/" target="_blank"><b>MEO</b></a>* est un éditeur de littérature d'Europe de l'Est, ainsi que de Belgique ; il propose des romans, des nouvelles et de la poésie.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><i>Le temps des noyaux</i> d'Aurélien Dony et Claude Raucy (roman) - <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/11/le-temps-des-noyaux/" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/le-temps-des-noyaux-dony-raucy.html" target="_blank">Mina</a></li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/la-grimeuse-soline-de-laveleye.html" target="_blank"><i>La grimeuse</i></a> de Soline de Laveleye (roman) - Mina </li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/la-nacelle-turquoise-eveline-wylwerth.html" target="_blank"><i>La nacelle turquoise</i></a> d’Évelyne Wilwerth (nouvelles) - Mina </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://mijade.be/" target="_blank"><b>Mijade</b></a>* est spécialisé dans la jeunesse et publie tant des albums que des romans.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/pourquoi-deux-albums-de-quentin-greban.html" target="_blank"><i>Mais pourquoi les loups sont-ils si méchants ?</i> et <i>Dis Maman, pourquoi les dinosaures ne vont-ils pas à l'école ?</i></a> de Quentin Gréban (albums) - Marilyne </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.ecoledesloisirs.fr/collection/pastel" target="_blank"><b>Pastel </b></a>est l'ancrage belge de l’École des loisirs, toujours dans l'esprit de la littérature jeunesse de qualité.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://bullesdair.wordpress.com/2016/04/29/nuit-et-mon-monstre-et-moi-demmanuelle-eeckhout/" target="_blank"><i>Nuit </i>et <i>Mon monstre et moi</i></a> d'Emmanuelle Eeckhout - Laeti</li>
<li><a href="https://bullesdair.wordpress.com/2016/04/12/les-mots-doux-de-carl-norac-claude-k-dubois/" target="_blank"><i>Les mots doux</i></a> de Carl Norac et Claude K. Dubois (album) - Laeti </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.editionsquadrature.be/" target="_blank"><b>Quadrature</b></a>* édite exclusivement des recueils de nouvelles francophones (belges, français, québécois et suisses).</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://www.leslecturesdemartine.com/2016/04/les-blondes-a-forte-poitrine.html" target="_blank"><i>Les blondes à forte poitrine</i></a> d'Isabelle Baldacchino - Martine (Les lectures de Martine) </li>
<li><a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/27/dominique-costermans-petites-coupures/" target="_blank"><i>Petites coupures</i></a> de Dominique Costermans - Martine (Ecri'turbulente) </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/05/un-kiwi-dans-le-cendrier/" target="_blank"><i>Un kiwi dans le cendrier</i></a> de Catherine Deschepper - Anne </li>
<li><i>Et tous seront surpris</i> de Monique Persoons - <a href="http://thetoietlis.blogspot.be/2016/04/tous-surpris-persoons-nouvelles.html" target="_blank">Florence</a> (Thé toi et lis) et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/et-tous-seront-surpris-monique-persoons.html" target="_blank">Mina</a></li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.renaissancedulivre.be/index.php" target="_blank"><b>La Renaissance du livre</b></a> promeut le patrimoine culturel, gastronomique et touristique belge.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://leslecturesdangeselphie.blogspot.be/2016/04/les-profs-au-feu-et-lecole-au-milieu.html" target="_blank"><i>Les profs au feu et l'école au milieu</i></a> de Franck Andriat (essai) - Sophie S.</li>
<li><a href="http://carnetdelecture.skynetblogs.be/archive/2016/03/30/bruxelles-derniers-reves-thomas-gunzig.html" target="_blank"><i>Bruxelles : derniers rêves</i></a> de Thomas Gunzig (photographies) - Paola (Carnet de lecture)</li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/verlaine-illustre-par-louis-joos.html" target="_blank">Paul Verlaine</a>. Poèmes illustrés par Louis Joos - Mina </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Le Taillis Pré</b> est un éditeur de poètes belges et du monde entier.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><i>Chanvre et lierre</i> de Charline Lambert - <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/20/rendez-vous-poetique-avec-charline-lambert-5791218.html" target="_blank">Lili</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/chanvre-et-lierre-charline-lambert.html" target="_blank">Mina</a></li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://weyrich-edition.be/" target="_blank"><b>Weyrich</b></a> édite divers genres, des ouvrages pratiques à la littérature, notamment dans la collection <i>La traversée</i>, à destination des lecteurs adultes débutants.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/19/un-billet-de-nadege-verlaine-dardoise-et-de-pluie-guy-goffette/" target="_blank"><i>Paul Verlaine et l'Ardenne</i></a> de Danielle Chanteux-Van Gottom (abécédaire) - Nadège<i> </i></li>
<li><a href="http://carnetdelecture.skynetblogs.be/archive/2016/04/05/l-annee-derniere-a-saint-idesbald-jean-jauniaux-8591255.html" target="_blank"><i>L'année dernière à Saint-Isdebald</i></a> de Jean Jauniaux (nouvelles) - Paola (Carnet de lecture)</li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/13/un-billet-de-nadege-le-grand-cerf/" target="_blank"><i>Le Grand Cerf</i></a> de Nicolas Marchal (roman) - Nadège</li>
<li><a href="http://argali.eklablog.fr/le-monde-de-nestor-christine-van-acker-a125525468" target="_blank"><i>Le monde de Nestor</i></a> de Christine Van Acker (roman) - Argali </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.wilquin.com/" target="_blank"><b>Luce Wilquin</b></a>* est l'une des éditrices "habituelles" du mois belge, publiant des romans, nouvelles et récits francophones (belges, français et suisses principalement).</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://bullesdair.wordpress.com/2016/04/05/des-nouvelles-de-mons-collectif/" target="_blank"><i>Des nouvelles de Mons</i></a>, anthologie dirigée par Daniel Charneux (nouvelles) - Laeti </li>
<li><i>Nos mémoires apprivoisées</i> de Valérie Cohen (roman) - <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/02/nos-memoires-apprivoisees/" target="_blank">Anne</a> et <a href="https://synchroniciteetserendipite.wordpress.com/2016/04/28/nos-memoires-apprivoisees-valerie-cohen/" target="_blank">Moglug</a></li>
<li><a href="http://ecriturbulente.com/2016/04/05/dominique-costermans-des-provisions-de-bonheur/" target="_blank"><i>Des provisions de bonheur</i></a> de Dominique Costermans (nouvelles) - Martine (Ecri'turbulente)</li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/23/georges-et-les-dragons/" target="_blank"><i>Georges et les dragons</i></a> de Jean-Pol Hecq (roman) - Anne </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/29/les-profonds-chemins/" target="_blank"><i>Les profonds chemins</i></a> de Françoise Houdart (roman) - Anne </li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/retour-domme-francoise-houdart.html" target="_blank"><i>Retour à Domme</i></a> de Françoise Houdart (roman) - Mina </li>
<li><a href="http://argali.eklablog.fr/et-dans-la-jungle-dieu-dansait-alain-lallemand-a125656598" target="_blank"><i>Et dans la jungle, Dieu dansait</i></a> d'Alain Lallemand (roman) - Argali </li>
<li><i><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/vertigineuse-francoise-pirart.html" target="_blank">Vertigineuse</a> </i>de Françoise Pirart (roman) - Mina </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">* NOTE : les astérisques indiquent les maisons d'édition dont un titre au moins a été lu lors des éditions précédentes du <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">mois belge</a> et que vous pouvez donc retrouver dans les autres récapitulatifs.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6Xy8-RJO-g8PY1Om7VlxQx8E-CjWc4OcMMx_FuRK7FCDNDVzS9l4T7ah-JOnLCiL8BladjD3ZWxqDfPlnEnT1_H1EcX0bsd2H0tSHa2Z5pM02xynlsTNrQzJPXVuAVE_3OW9PvttVzuo/s1600/Logo+Folon+sculpture+Harbara+44+gras+ombre+grise.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Logo mois belge" border="0" height="167" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6Xy8-RJO-g8PY1Om7VlxQx8E-CjWc4OcMMx_FuRK7FCDNDVzS9l4T7ah-JOnLCiL8BladjD3ZWxqDfPlnEnT1_H1EcX0bsd2H0tSHa2Z5pM02xynlsTNrQzJPXVuAVE_3OW9PvttVzuo/s200/Logo+Folon+sculpture+Harbara+44+gras+ombre+grise.jpg" title="Le mois belge d'Anne et Mina" width="200" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Bien d'autres livres édités en France, en grand format ou en poche, ont été proposés, notamment de nombreux <b>romans </b>: </span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/deluge-henry-bauchau.html" target="_blank"><i>Déluge</i></a> d'Henry Bauchau - Marilyne<i> </i></li>
<li><a href="http://enlisantenvoyageant.blogspot.be/2016/04/kyrielle-blues.html" target="_blank"><i>Kyrielle Blues</i></a> de Biefnot-Dannemark - Keisha</li>
<li><i><a href="https://bullesdair.wordpress.com/2016/04/20/eviter-les-peages-de-jerome-colin/" target="_blank">Éviter les péages</a></i> de Jérôme Colin - Laeti </li>
<li><a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/29/la-veritable-vie-amoureuse-de-mes-amies-en-ce-moment-precis/" target="_blank"><i>La véritable vie amoureuse de mes amies en ce moment précis</i></a> de Francis Dannemark - Florence (Le livre d'après) </li>
<li><a href="http://chezpurple.blogspot.be/2016/04/entre-chien-et-louve-anne-duguel.html" target="_blank"><i>Entre chien et louve</i></a> d'Anne Duguël - Purple Velvet </li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/retour-patmos-patricia-emsens.html" target="_blank"><i>Retour à Patmos</i></a> de Patricia Emsens - Mina</li>
<li><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"><a href="https://synchroniciteetserendipite.wordpress.com/2016/04/20/le-reservoir-etait-vide-frederic-garage/" target="_blank"><i>Le réservoir était vide</i></a> de <span style="font-family: inherit;">F<span style="font-family: inherit;">r</span>édéric Garage - Moglug</span></span></span> </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/19/un-billet-de-nadege-deux-romans-de-guy-goffette/" target="_blank"><i>Géronimo a mal au dos</i></a> de Guy Goffette - Nadège</li>
<li><a href="https://ellettres.wordpress.com/2016/04/19/guy-goffette-un-ete-autour-du-cou/" target="_blank"><i>Un été autour du cou</i></a> de Guy Goffette - Ellettres</li>
<li><i>Une enfance lingère</i> de Guy Goffette - <a href="http://theetlivres.eklablog.fr/une-enfance-lingere-guy-gofette-a125679878" target="_blank">Icath</a>, <a href="http://www.leslecturesdemartine.com/2016/04/une-enfance-lingere.html" target="_blank">Martine</a> (Les lectures de Martine) et <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/19/un-billet-de-nadege-deux-romans-de-guy-goffette/" target="_blank">Nadège</a></li>
<li><i><a href="http://enlisantenvoyageant.blogspot.be/2016/04/kuru.html" target="_blank">Kuru</a> </i>de Thomas Gunzig - Keisha</li>
<li><a href="http://enlisantenvoyageant.blogspot.be/2016/04/ours-toujours.html" target="_blank"><i>Ours toujours</i></a> de Xavier Hanotte - Keisha </li>
<li><i>Du côté d'Ostende</i> de Jacqueline Harpman - <a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/30/la-plage-dostende-de-jacqueline-harpman/" target="_blank">Florence</a> (Le livre d'après) et <a href="http://theetlivres.eklablog.fr/du-cote-d-ostende-jacqueline-harpman-a125720088" target="_blank">Icath</a></li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/guerre-et-terebenthine-stefan-hertmans.html" target="_blank"><i>Guerre et térébenthine</i></a> de Stefan Hertmans - Mina </li>
<li><a href="https://bullesdair.wordpress.com/2016/04/26/de-regrettables-incidents-darmel-job/" target="_blank"><i>De regrettables incidents</i></a> d'Armel Job - Laeti </li>
<li><a href="http://enlisantenvoyageant.blogspot.be/2016/04/les-boites-en-carton.html" target="_blank"><i>Les boites en carton</i></a> de Tom Lanoye - Keisha </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/22/gaz-plaidoyer-dune-mere-damnee/" target="_blank"><i>Gaz</i></a> de Tom Lanoye - Anne</li>
<li><a href="https://lettresexpres.wordpress.com/2016/04/12/tom-lanoye-tombe-du-ciel/" target="_blank"><i>Tombé du ciel</i></a> de Tom Lanoye - Kathel </li>
<li><a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/elvis-cadillac-nadine-monfils.html" target="_blank"><i>Elvis Cadillac</i></a> de Nadine Monfils - Nath </li>
<li><a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/today-we-live-emmanuelle-pirotte.html" target="_blank"><i>Today we live</i></a> d'Emmanuelle Pirotte - Nath </li>
<li><a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/02/excusez-les-fautes-du-copiste-gregoire-polet/" target="_blank"><i>Excusez les fautes du copiste</i></a> de Grégoire Polet - Florence (Le livre d'après) </li>
<li><a href="http://theetlivres.eklablog.fr/le-blanc-a-lunettes-simenon-a125591824" target="_blank"><i>Le Blanc à lunettes</i></a> de Georges Simenon - Icath </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/08/le-bourgmestre-de-furnes/" target="_blank"><i>Le bourgmestre de Furnes</i></a> de Georges Simenon - Anne </li>
<li><a href="https://www.facebook.com/groups/mois.belge/files/" target="_blank"><i>Trois chambres à Manhattan</i></a> de Georges Simenon - Larielys (sur FB) </li>
<li><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">Une allure folle</span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"> d'Isabelle Spaak - <a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/une-allure-folle-isabelle-spaak.html" target="_blank">Nath</a> et <a href="http://petiteslectures.com/une-allure-folle-isabelle-spaak/" target="_blank">Scarlett</a></span></span></li>
<li><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"><a href="https://synchroniciteetserendipite.wordpress.com/2016/04/06/un-bon-a-rien-est-capable-de-tout-damien-verhamme-gordon-war/" target="_blank"><i>Un bon à rien est capable de tout</i></a> de Damien Verhamme et Gordon War - Moglug </span></span> </li>
<li><a href="http://www.leslecturesdemartine.com/2016/04/nos-meres.html" target="_blank"><i>Nos mères</i></a> d'Antoine Wauters - Martine (Les lectures de Martine) </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Parmi les romans, les <b>polars, policiers et thrillers</b> ont à nouveau tenu une place importante :</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://theetlivres.eklablog.fr/apres-la-fin-barbara-abel-a125680986" target="_blank"><i>Après la fin</i></a> de Barbara Abel - Icath</li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/26/derriere-la-haine/" target="_blank"><i>Derrière la haine</i></a> de Barbara Abel - Anne</li>
<li><a href="http://www.leslecturesdemartine.com/2016/04/la-mort-en-echo.html" target="_blank"><i>La mort en écho</i></a> de Barbara Abel - Martine (Les lectures de Martine)</li>
<li><i>13</i> de Pieter Aspe - <a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/22/13-de-pieter-aspe/" target="_blank">Florence</a> (Le livre d'après) et <a href="https://deslivresetsharon.wordpress.com/2016/04/28/13-de-pieter-aspe/" target="_blank">Sharon</a></li>
<li><a href="http://danslessouliersdoceane.hautetfort.com/archive/2016/04/26/pieter-aspe-le-carre-de-la-vengeance-5793686.html" target="_blank"><i>Le carré de la vengeance</i></a> de Pieter Aspe - Océane </li>
<li><a href="http://argali.eklablog.fr/la-quatrieme-forme-de-satan-pieter-aspe-a125631430" target="_blank"><i>La quatrième forme de Satan</i></a> de Pieter Aspe - Argali</li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/26/un-billet-de-marilyne-back-up/" target="_blank"><i>Back up</i></a> de Paul Colize - Marilyne </li>
<li><a href="http://www.leslecturesdemartine.com/2016/04/requiem-en-eau-trouble.html" target="_blank"><i>Requiem en eau trouble</i></a> de Paul Couturiau - Martine (Les lectures de Martine) </li>
<li><a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/si-tous-les-dieux-nous-abandonnent.html" target="_blank"><i>Si tous les dieux nous abandonnent</i></a> de Patrick Delperdange - Nath</li>
<li><a href="https://salondemrspepys.wordpress.com/2016/04/20/la-premiere-enquete-de-maigret/" target="_blank"><i>La première enquête de Maigret </i></a>de Georges Simenon - mrs pepys </li>
<li><a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/26/la-vierge-de-bruges-de-patrick-weber/" target="_blank"><i>La vierge de Bruges</i></a> de Patrick Weber - Florence (Le livre d'après) </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Il y a aussi eu quelques <b>nouvelles </b>:</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/26/henry-bauchau-et-lionel-d-en-noir-et-blanc/" target="_blank"><i>En noir et blanc</i></a> d'Henri Bauchau et Lionel D. - Martine (Ecri'turbulente)<i> </i></li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/06/legendes-tournaisiennes/" target="_blank"><i>Légendes tournaisiennes</i></a> de Bernadette Bodson-Mary - Anne</li>
<li><i>Bruxelles noir</i>, anthologie dirigée par Michel Dufranne - <a href="http://argali.eklablog.fr/bruxelles-noir-michel-dufranne-a125526094" target="_blank">Argali</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/bruxelles-noir-michel-dufranne-dir.html" target="_blank">Marilyne</a></li>
<li><a href="http://deslivresetdesfilms.com/2016/04/06/ete-indien-de-jef-geerarts/" target="_blank"><i>Été indien</i></a> de Jef Geeraerts - Goran </li>
<li><a href="https://www.facebook.com/groups/mois.belge/files/" target="_blank"><i>Les contes de minuit</i></a> d’Émile Verhaeren - Larielys (sur FB) </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">La <b>littérature jeunesse</b> a été très présente cette année, chez plusieurs participants :</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://aumilieudeslivres.wordpress.com/2016/04/12/le-mois-belge-le-grand-desordre-kitty-crowther/" target="_blank"><i>Le grand désordre</i></a> de Kitty Crowther (album) - Moka<i> </i></li>
<li><a href="http://argali.eklablog.fr/tu-peux-changer-le-monde-charles-delhez-a125579342" target="_blank"><i>Tu peux changer le monde !</i></a> de Charles Delhez (anthologie) - Argali</li>
<li><a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/12/gudule-apres-vousm-de-la-fontaine/" target="_blank"><i>Après vous, M. de La Fontaine...</i></a> de Gudule (contrefables) - Martine (Ecri'turbulente) </li>
<li><a href="https://www.facebook.com/groups/mois.belge/files/" target="_blank"><i>Contes et légendes des ogres et des géants</i></a> de Gudule (contes) - Larielys (sur FB)</li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Il aurait été dommage de faire l'impasse sur les <b>bandes dessinées</b> :</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="https://aumilieudeslivres.wordpress.com/2016/04/13/la-tristesse-de-lelephant-nicolas-antona-nina-jacqmin/" target="_blank"><i>La tristesse de l'éléphant</i> </a>de Nicolas Antona et Nina Jacqmin - Moka</li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/30/comment-devenir-belge-ou-le-rester-si-vous-letes-deja/" target="_blank"><i>Comment devenir belge ?</i></a> de Gilles Dal et Fred Jannin - Anne</li>
<li><i>Hubert</i> de Ben Gijsemans - <a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/15/hubert-de-ben-gijsemans/" target="_blank">Florence</a> (Le Livre d'après) et <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/09/un-billet-de-marilyne-hubert/" target="_blank">Marilyne</a> </li>
<li><a href="http://danslessouliersdoceane.hautetfort.com/archive/2016/04/14/le-belge-edgar-kosma-et-pierre-lecrenier-5788449.html" target="_blank"><i>Le belge</i></a> d'Edgar Kosma et Pierre Lecrénier - Océane </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/15/un-billet-de-marilyne-le-ciel-au-dessus-du-louvre/" target="_blank"><i>Le ciel au-dessus du Louvre</i></a> de Bernar Yslaire et Jean-Claude Carrière - Marilyne </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Il y a eu divers textes de <b>non fiction</b>, essais et autres récits :</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/laffaire-verlaine-maurice-dullaert.html" target="_blank"><i>L'affaire Verlaine</i></a> de Maurice Dullaert (essai) - Mina<i> </i></li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/verlaine-guy-goffette.html" target="_blank"><i>L'autre Verlaine</i></a> de Guy Goffette (récits) - Mina </li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/les-derniers-planteurs-de-fumee-guy-goffette.html" target="_blank"><i>Les derniers planteurs de fumée</i></a> de Guy Goffette (récits) - Mina </li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/la-chanteuse-de-zanzibar-lieve-joris.html" target="_blank"><i>La chanteuse de Zanzibar</i></a> de Lieve Joris (récits de voyage) - Marilyne </li>
<li><a href="https://salondemrspepys.wordpress.com/2016/04/27/les-habits-neufs-du-president-mao/" target="_blank"><i>Les habits neufs du président Mao</i></a> de Simon Leys (essai) - mrs pepys </li>
<li><a href="http://legoutdeslivres.canalblog.com/archives/2016/04/25/33720029.html" target="_blank"><i>Biographie de la faim</i></a> d'Amélie Nothomb (récit) - Aifelle </li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Enfin, divers <b>textes poétiques</b> ont été présentés : </span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><i><a href="http://leslecturesdangeselphie.blogspot.be/2016/04/au-tour-de-lamour-veronique-biefnot.html" target="_blank">Au tour de l'amour</a> </i>de Biefnot-Dannemark (recueil) - Sophie S.</li>
<li><i>Elle, par bonheur et toujours nue</i> de Guy Goffette (biographie) - <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/19/elle-par-bonheur-et-toujours-nue/" target="_blank">Anne</a>, <a href="https://lelivredapres.wordpress.com/2016/04/19/elle-par-bonheur-et-toujours-nue-guy-goffette/" target="_blank">Florence</a> (Le livre d'après) et <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/15/elle-par-bonheur-et-toujours-nue-de-guy-goffette-5788990.html" target="_blank">Lili</a></li>
<li><i>Verlaine, d'ardoise et de pluie</i> de Guy Goffette (biographie) - <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/verlaine-guy-goffette.html" target="_blank">Mina</a> et <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/19/un-billet-de-nadege-verlaine-dardoise-et-de-pluie-guy-goffette/" target="_blank">Nadège</a></li>
<li><a href="http://ecriturbulente.com/2016/04/04/werner-lambersy-escaut-salut-schelde-gegroet/" target="_blank"><i>Escaut ! Salut</i></a> de Werner Lambersy (recueil) - Martine (Ecri'turbulente) </li>
<li><a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/leau-la-bouche-colette-nys-mazure.html" target="_blank"><i>L'eau à la bouche</i></a> de Colette Nys-Mazure (anthologie) - Marilyne</li>
<li><a href="https://synchroniciteetserendipite.wordpress.com/2016/04/30/vallotton-le-soleil-ni-la-mort-colette-nys-mazure/" target="_blank"><i>Vallotton ni le soleil ni la mort</i></a> de Colette Nys-Mazure (ekphrasis) - Moglug </li>
<li><i>Césarine de nuit </i>d'Antoine Wauters (roman) - <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/16/cesarine-de-nuit/" target="_blank">Anne</a>, <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/16/cesarine-de-nuit-d-antoine-wauters-5787507.html" target="_blank">Lili</a>, <a href="https://synchroniciteetserendipite.wordpress.com/2016/04/16/cesarine-de-nuit-antoine-wauters/" target="_blank">Moglug</a> et <a href="http://nathavh49.blogspot.be/2016/04/cesarine-de-nuit-antoine-wauters.html" target="_blank">Nath</a></li>
</span>
</ul>
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiykJoUNT7Snde3SBcrnS9JCTfvZfjkm59rJFC-Z1QTay6Nk07V1I0uyAWL7vAhzkWjFXBFucfZAEUY8m_IARZW9lWF_NF7OQJE7gpVlDdvxwVlobNPTwzf506FfxSZ7aWQaKZ13FhM8Bc/s1600/Logo+Khnopff+Bocklin+40+ombre+grise.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Logo mois belge" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiykJoUNT7Snde3SBcrnS9JCTfvZfjkm59rJFC-Z1QTay6Nk07V1I0uyAWL7vAhzkWjFXBFucfZAEUY8m_IARZW9lWF_NF7OQJE7gpVlDdvxwVlobNPTwzf506FfxSZ7aWQaKZ13FhM8Bc/s200/Logo+Khnopff+Bocklin+40+ombre+grise.jpg" title="Le mois belge d'Anne et Mina" width="173" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Selon la tradition, les "<b>instants poétiques</b>" viennent clôturer ce beau bilan du mois belge.</span>
<br />
<ul><span style="font-family: inherit; font-size: small;">
<li><a href="http://bavardagesetfutilites.blogspot.be/2016/04/joie-maurice-careme.html" target="_blank"><i>Joie</i></a> de Maurice Carême - Marilyne</li>
<li><a href="https://www.facebook.com/groups/mois.belge/files/" target="_blank"><i>Ce qui est comique</i> et <i>Mon petit chat</i></a> de Maurice Carême - Larielys (sur FB) </li>
<li><a href="http://bavardagesetfutilites.blogspot.be/2016/04/poesie-belge-tombeau-de-pan.html" target="_blank"><i>Tombeau de Pan</i></a> de Serge Delaive - Marilyne </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/24/lange/" target="_blank"><i>L'ange</i></a> de Max Elskamp - Anne </li>
<li><a href="https://salondemrspepys.wordpress.com/2016/04/01/un-peu-de-poesie-en-ouverture-du-mois-belge/" target="_blank"><i>Bourgeons dormants</i></a> de Guido Gezelle - mrs pepys </li>
<li>Poème extrait d’<a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/10/dimanche-en-poesie-guy-goffette/" target="_blank"><i>Éloge pour une cuisine de province</i></a> de Guy Goffette - Martine (Ecri'turbulente) </li>
<li>Extrait de <a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/28/werner-lambersy-coimbra/" target="_blank"><i>Coïmbra</i></a> de Werner Lambersy - Martine (Ecri'turbulente) </li>
<li>Extrait de <a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/17/dimanche-en-poesie-werner-lambersy-6/" target="_blank"><i>Rubis sur l'ongle</i></a> de Werner Lambersy - Martine (Ecri'turbulente) </li>
<li><a href="http://bavardagesetfutilites.blogspot.be/2016/04/et-sil-revenait-un-jour-maeterlinck.html" target="_blank"><i>Et s'il revenait un jour</i></a> de Maurice Maeterlinck - Marilyne</li>
<li><a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/24/henri-michaux-epreuves-exorcismes/" target="_blank"><i>Ecce homo</i></a> d'Henri Michaux - Martine (Ecri'turbulente)</li>
<li><a href="https://ecriturbulente.com/2016/04/14/marie-nizet-pour-axel-de-missie/" target="_blank"><i>La torche</i></a> de Marie Nizet - Martine (Ecri'turbulente) </li>
<li><a href="https://www.facebook.com/groups/mois.belge/files/" target="_blank"><i>La cité</i></a> d’Émile Verhaeren - Larielys (sur FB) </li>
<li><a href="http://bavardagesetfutilites.blogspot.be/2016/04/fleur-fatale-verhaeren.html" target="_blank"><i>Fleur fatale</i></a> d’Émile Verhaeren - Marilyne </li>
<li><a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/17/le-voyage-2/" target="_blank"><i>Le voyage</i></a> d’Émile Verhaeren - Anne </li>
<li><a href="https://lajumentverte.wordpress.com/2016/04/07/poete-bin-quoui-poete-bin-qunon-jean-pierre-verheggen/" target="_blank"><i>Poète chevalier des arts et des lettres</i></a> de Jean-Pierre Verheggen - Valentyne </li>
<li><a href="https://lajumentverte.wordpress.com/2016/04/14/poete-peul-jean-pierre-verheggen/" target="_blank"><i>Poète peul</i></a> de Jean-Pierre Verheggen - Valentyne </li>
<li><a href="http://bavardagesetfutilites.blogspot.be/2016/04/laloes-liliane-wouters.html" target="_blank"><i>Je revenais d'une saison d'ardoises</i></a> de Liliane Wouters - Marilyne </li>
</span>
</ul>
</div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-69716924100862453932016-04-30T07:00:00.000+02:002016-04-30T07:00:10.002+02:00Vertigineuse | Françoise Pirart<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>De cet été sauvage, elle garderait le souvenir éclatant de leurs corps nus et brûlants dans la pénombre de la camionnette.</i> [p. 7]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">A</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">VEC <i>VERTIGINEUSE</i>, <b>Françoise Pirart signe un beau roman d’amour</b>, une histoire plus ou moins improbable entre une illustratrice pour enfants et un ex-détenu. Si leur rencontre était a priori improbable et plus encore qu’ils se revoient, leur histoire suit par après un cours naturel, celui de l’amour et du désir, qui ne s’expliquent pas : « c’est abrupt, violent, magique » [p. 31]. En raison de ce passé carcéral, des silences demeurent et gangrènent quelque peu la relation entre ces deux personnages fragiles. Cela les rend humains et touchants, chacun à leur façon : Dorian, par sa fragilité sous la brutalité ; Siri, avec une faiblesse plus assumée et une force presque inconsciente, dont elle ne se doute pas. Les silences entretiennent aussi une part de suspense, de mystère peu à peu levé et bien distillé. <b>C’est donc une lecture agréable, au fil de la passion, des doutes et des atermoiements amoureux ; presque un classique du genre, pourrait-on penser si cela s’arrêtait là.</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Outre cette histoire d’amour, <b>Françoise Pirart développe une fiction sur la prison et la peine de mort</b>, notamment en racontant une exécution ratée aux États-Unis en parallèle du récit principal. Elle use en cela du même procédé que Victor Hugo racontant la dernière journée d’un condamné à mort : matérialiser cette justice et la montrer au lecteur, de façon peut-être un peu convenue mais tout de même frappante. La prise de position à cet égard est assumée par le personnage de Siri, à qui on n’oppose que des arguments faibles, du type « c’est comme ça ». <b>Le message est univoque et clair de la part de l’auteur, qui l’intègre bien à sa fiction.</b></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Mais dans ce cas, où se situait la justice des hommes, où étaient la compassion, la fraternité, le respect de la vie ? Jamais la potence, la guillotine ou la chaise électrique ne remplacerait la rédemption, la conscience lumineuse de l’humanité !</i> [p. 99]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Un roman agréable et engagé contre la peine de mort.</b></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.wilquin.com/2016/02/vertigineuse-francoise-pirart/" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Vertigineuse - Wilquin" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYm2hD0cDFCnVVGrag1_V9cqJ1Ght6yHqWDr4oe-d70r6kEB3izEPXFEdnfUVHHEknXmAWeEfva8l6bq_85y7Cacw-j00eLZyRkqA2eMC3G4iVwnjHZFooRWAVJZv5E3Df8XwlBli04zM/s200/CVT_Vertigineuse_3006.jpeg" title="Vertigineuse - F. Pirart" width="139" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Vertigineuse</i></b> de Françoise Pirart <br />
<br />
Luce Wilquin (Avin), coll. Sméraldine, 2016 – 1<sup>re</sup> publication <br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* SP reçu de l’auteur *<br />
* Le mois belge d'<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3/" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-29273810364136149342016-04-29T07:00:00.001+02:002016-04-29T22:10:13.693+02:00Retour à Domme | Françoise Houdart<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Le Périgord, c’est si beau en été, mon petit. Une terre de bonté et de saveurs. Une terre d’amour. J’y ai vécu de beaux moments, soleil au cœur et bottines aux pieds.</i> [p. 15]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">D</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">ANS CE <i>RETOUR À DOMME</i>, son dernier roman, <b>Françoise Houdart m’a entraînée sur les chemins du Périgord</b>, cette région qui m’est chère et où j’ai tant de souvenirs, comme la grand-mère du narrateur. Il m’a été très agréable de retrouver la Dordogne, « parfois très tourmentée ; [qui] fait sa capricieuse dans les cingles » [p. 71], au détour d’un pont, de me promener avec Oscar parmi les bastides et les champs, ou encore de saliver à l’évocation des vins et de la cuisine. L’évocation ne s’adresse pas seulement aux habitués de la région, loin de là, tout est assez bien expliqué, voire détaillé, comme un guide le ferait pour des touristes.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>- Bah ! Tout le monde sait bien que les dieux menaient grande vie au Périgord, ici surtout, au Périgord rouge, celui des vignobles, des grands crus et des moins grands. On attrape la cuite rien qu’à lire les noms des localités sur les panneaux indicateurs : Bergerac, Rosette, Pécharmant, Monbazillac… Ah ! Quel beau pays !</i> [p. 24]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Bien qu’il joue un rôle dans l’intrigue, le Périgord reste un cadre du roman, qui s’efface peu à peu au profit de l’histoire. Une nouvelle fois, <b>Françoise Houdart joue du mystère, l’entremêle à la réalité</b> : on se demande longtemps si le récit basculera dans le fantastique, ou s’il s’agit simplement de fantasmes du narrateur, marqué par la légende de la Coulobre (dragon de la Dordogne). Il faut dire qu’Oscar admet lui-même gamberger facilement, avoir « tendance à renchérir sur les faits les plus banals, les circonstances anodines » [p. 50]. Parti sur un coup de tête à la recherche du passé de sa grand-mère, sur la base d’une photographie et d’une ultime confidence, il est <b>un doux rêveur, un personnage touchant</b>.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Elle a envie de dire tout cela à ce garçon qui court, lui aussi, derrière un rêve. Lui dire que ce qui compte vraiment, c’est de rêver. Et de désirer. Envie de lui dire que ce qui le fait marcher, courir, pleurer, c’est le désir. Que c’est le désir qui donne le goût d’aborder chaque matin après chaque petite mort nocturne. Et qu’on meurt de ne pas désirer s’éveiller…</i> [p. 157]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Les autres personnages ont aussi de quoi faire vibrer la corde sensible du lecteur et un caractère bien marqué. Parmi ceux-ci, les femmes m’ont semblé plus nuancées, cachant de sombres secrets. <b>Le seul reproche que j’adresserais à l’ensemble des personnages est leur côté très expansif</b> : ils se livrent les uns aux autres d’emblée, tout en étant de parfaits inconnus. J’ai eu beaucoup de mal à adhérer à cette forme de narration et de mise en place de l’intrigue par les dialogues. Il y a là quelque chose de trop confiant, trop « beau »* pour me convaincre tout à fait dans les premières pages du roman.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Un roman agréable et touchant, à la poursuite d’un rêve.</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">* L'article du Carnet et les instants, paru aujourd'hui, vient apporter une belle réponse à mon bémol : « Et si tout cela est trop beau pour être vrai, laissons nous emporter car de nos songes naîtra, peut-être, le meilleur de nous-mêmes. » [Michel Zumkir, <a href="https://le-carnet-et-les-instants.net/2016/04/29/houdart-retour-a-domme/" target="_blank"><i>Oscar et les oiseaux</i></a>, sur Le Carnet et les instants]</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><span style="color: #990000;">NOTE | Autour de Françoise Houdart</span> : pour notre dernière lecture commune du mois, Anne est quant à elle restée dans nos contrées belges, celles des <a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/29/les-profonds-chemins/" target="_blank"><i><b>Profonds chemins</b></i></a> de Victor Regnart.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.wilquin.com/2016/03/retour-a-domme-francoise-houdart/" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Françoise Houdart - Luce Wilquin" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6e8DQM4FioSVMRP22QNevSswD99LTgt8mhKlVMJldVWei2-WiPXlpSMckOlkt44goKfxjecdwu-TiOvZpSOILq7MgTsJpEWrAHtUT3lhlbxAWjr9zkDs-p4wulaXLVlLvWf1O6IFjG7w/s200/EMU-2358201.jpg" title="Retour à Domme" width="136" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Retour à Domme</i></b> de Françoise Houdart <br />
<br />
Luce Wilquin (Avin), coll. Sméraldine, 2016 – 1<sup>re</sup> publication <br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Le mois belge d’<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3/" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-80300176772220230762016-04-28T07:00:00.000+02:002016-04-28T07:00:36.431+02:00Et tous seront surpris | Monique Persoons<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">E</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">T TOUS SERONT SURPRIS, annonce d’emblée le titre du recueil de Monique Persoons, avec raison. Qu’il s’agisse des personnages ou du lecteur des nouvelles, <b>la surprise attend chacun d’eux dans les chutes</b> : j’ai parfois cru deviner un dénouement, trop évident, mais le coup venait toujours d’ailleurs, déjouant habilement mes attentes. De ce point de vue, la première nouvelle, <i>Résurgence</i>, est d’autant plus excellente qu’elle frappe fort et marque la noirceur de l’univers de l’auteur, à laquelle on ne s’attend pas forcément.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">D’autres nouvelles reposent en revanche moins sur une chute surprenante, plutôt sur une <b>surprise des autres personnages, un comportement à contre-courant</b> de la pensée bienséante par exemple. Cela fait ricaner doucement et est généralement bien amené. Monique Persoons sait doser la noirceur et le bon sentiment pour créer des nouvelles équilibrées, surprenant par l’irruption de l’un ou l’autre dans l’ambiance installée.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Les intrigues sont situées dans un cadre quotidien, sans le décrire : la situation dérape le plus souvent pour faire naître l’histoire, apporter une touche de « romanesque » (comme un sms d’un numéro inconnu fixant un rendez-vous) ou de « policier » (une disparition inquiétante, un meurtre, par exemple). <b>Le style convient assez bien à ce cadre, à la première personne du singulier, familier sans excès, et bien rythmé.</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Un premier recueil de nouvelles surprenantes et réussies.</b></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://editionsquadrature.be/catalogue/et-tous-seront-surpris/" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Et tous seront surpris - Quadrature" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhItWAUZikGuswpLj1_qSoLeWufuVVR_q3OXgMWNHn1w1Vz5fPnOR8vks9-fQm_Tk8PooH5UnOG8_v3A3q6SqsIxtfi4ralyqXDQnNa0ij4D3QxWdHPvbILWgiczoAdxQYhllyIHQo9w2I/s200/ettousserontsurpris-360x575.jpg" title="Et tous seront surpris" width="125" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Et tous seront surpris</i></b> de Monique Persoons <br />
<br />
Quadrature (Louvain-la-Neuve), 2016 – 1<sup>re</sup> publication <br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Conseil de <a href="http://thetoietlis.blogspot.be/2016/04/tous-surpris-persoons-nouvelles.html" target="_blank">Flo</a> * <br />
* SP reçu de l’éditeur * <br />
* Le mois belge d’<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3/" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-18236428011770282812016-04-27T07:00:00.001+02:002016-04-27T09:30:35.365+02:00La chanteuse de Zanzibar | Lieve Joris<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Marilyne</b> ne nous avait pas encore emmené ailleurs lors de ce mois belge, c'est maintenant chose faite avec des récits de voyage de Lieve Joris, également lus par <a href="http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2008/06/30/ailleurs.html" target="_blank">Tania</a>. Une nouvelle belle tentation.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">~</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">N</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">ATIVE DE BELGIQUE, <b>Lieve Joris</b> est écrivain-voyageur (en 1999, son recueil <i>Mali blues et autres histoires</i> a reçu le prix de l’Astrolabe décerné lors du Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. Ce prix récompense « une œuvre en français qui témoigne d'une manière originale de l'Ailleurs et invite au voyage »).</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Il s’agit bien de récits de voyages. Lieve Joris, dans ses récits, raconte des moments et des rencontres, d’une prose fluide, toujours à hauteur humaine, sans négliger les descriptions parfaitement insérées dans les textes. Elle raconte ce qu’elle voit, ce qu’elle entend, elle observe, elle apprend, elle cherche à comprendre, sans jugement.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">À chaque récit, un grand voyage. Dans ce recueil, c’est principalement le continent africain où elle a effectué de longs séjours (Sénégal, Zaïre, Égypte), mais c’est également le Moyen-Orient. À travers les scènes quotidiennes, ces moments partagés, ces rencontres parfois improbables tant quant aux personnes qu’au contexte, elle nous en dit beaucoup sur ces pays en quelques pages, sur leur histoire, sur la situation actuelle, sur les mentalités, sur les paradoxes.</span></div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Les routes étaient criblées de nids-de-poule et, par instants, j’étais arrachée de mon demi-sommeil parce que ma tête avait volé contre la vitre. De temps à autre, un cri strident déchirait le silence, sans doute un animal en danger au fond de la forêt vierge. Nous passâmes un village de cases avec des toits si jaunes qu’ils semblaient dévorés par les flammes. Au beau milieu de la place gisait un palmier abattu. <br />
« Couper des arbres ; ils le font toujours à Noël », dit le chauffeur à mon compagnon de voyage, le Polonais Marek assis à l’avant. « Un arbre comme celui-ci donne facilement du vin trois semaines d’affilée. » Au temps des Belges, c’était strictement interdit, mais depuis qu’ils étaient partis, les villageois avaient remis en vigueur l’ancienne pratique. <br />
Sur la côte, j’avais vu les saigneurs de vin de palme grimper aux arbres le soir, agiles jeunes hommes dont les silhouettes se découpaient sur le halo de la lune, telles des marionnettes en carton à la lumière d’une lanterne magique.</i> <br />
[Extrait de <i>Noël en forêt vierge</i>]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">En nous parlant du plomb de la dictature, du poids des traditions entre sauvegarde culturelle et archaïsme, elle nous parle aussi des relations post-coloniales complexes ainsi que des regards entre Occident et Orient. En laissant parler les personnes avec qui elle tisse des amitiés. La dernière nouvelle – <i>L’histoire de Joseph</i> – est à ce propos aussi prenante qu’édifiante, triste et troublante, relatant, par son amitié avec un journaliste libanais, le parcours de celui-ci, son exil à Paris, sa situation sociale et morale infernale face aux conflits déchirant le monde arabe. Les huit récits de ce recueil sont datés de 1989 ou 1991. C’est la guerre du Golfe.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">En la compagnie de Lieve Joris, j’ai visité deux fois Le Caire, la première fois entre admiration et nostalgie lors d’une journée avec l’auteur Naguib Mahfouz.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Dans les rues du Caire, on croise souvent ce genre de personnes, quoiqu’elles se fassent de plus en plus rares : de vieux hommes élégamment vêtus qui manœuvrent à pas circonspects à travers la circulation houleuse. Une expression alerte se lit dans leur regard, l’éclat de quelque chose qui a existé un jour et dont ils sont les derniers témoins. C’est Le Caire d’antan qui se réverbère dans leurs yeux. En errant dans le monde de Naguib Mahfouz, je capte moi aussi parfois un scintillement de ce passé glorieux qui désormais se dissimule sous une épaisse poussière.</i></span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Le récit de la rencontre avec V.S. Naipaul à Trinidad est passionnant. C’est une véritable radiographie de l’île des Caraïbes, des populations qui la constituent, de l’œuvre de l’auteur indien et de l’exorcisme de l’écriture.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Lieve Joris ouvre l’horizon, sa bibliographie ne laisse que l’embarras du choix. En 2001 est paru son grand récit sur son voyage en Syrie <i>Les Portes de Damas</i> par lequel j’ai découvert ses livres. Parce qu’en fin d’année 2015, une nouvelle édition des <i>Portes de Damas</i> a été publiée, reprise par l’auteur, complétée pour continuer l’histoire malgré la guerre civile, l’histoire d’une famille et d’une amitié, celle avec cette famille syrienne dont elle avait partagé la vie pendant six mois.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/babel-aventure/la-chanteuse-de-zanzibar" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Lieve Joris - Babel" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCMexPz1cAfkKCPCHWnTBz_869PilvHbM8RRGlXBZI1raIQafCjc-Ei1c5Xv53VX6SisSm_z3GVzvTgKmIW_HDjeFZHNxejkrsRe-5BLK5fYdXqAJVvsbFtxV0J4j_w-IVesuAME7axfQ/s200/ZanzibarJoris.jpg" title="La chanteuse de Zanzibar" width="123" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>La chanteuse de Zanzibar</i></b> de Lieve Joris, traduit du néerlandais par Nadine Stabile<br />
<br />
Actes Sud (Arles), Babel, 2007<br />
<br />
1<sup>re</sup> publication (Pays-Bas) : 1992<br />
1<sup>re</sup> traduction française (Actes Sud) : 1995<br /><br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Le mois belge d'<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3/" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-85626213264854824202016-04-25T15:30:00.000+02:002016-04-25T15:39:26.481+02:00Il y a quarante ans | Maria Van Rysselberghe<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSddP2zCjn40oAhbKmfL-1GjHXT_XSs6D5XBaR3X9A0zX53CZYhJwOC_A7vQuEixmCCHWY9M79nHUnfPagCeb_imzhQsE3YGpJ9T2JWKlx3FaGi0oPoTbpDQ4vKWvmTyX0B5ZfQ4f-xNA/s1600/km-101.877-72-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSddP2zCjn40oAhbKmfL-1GjHXT_XSs6D5XBaR3X9A0zX53CZYhJwOC_A7vQuEixmCCHWY9M79nHUnfPagCeb_imzhQsE3YGpJ9T2JWKlx3FaGi0oPoTbpDQ4vKWvmTyX0B5ZfQ4f-xNA/s400/km-101.877-72-1.jpg" width="204" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: inherit;">Théo Van Rysselberghe,</span></span><br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: inherit;"><i>Portrait de Mari</i><span style="font-family: inherit;"><i>a Van Rysselberghe </i>(1892)</span></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Petite est le premier qualificatif qui s’impose, petite mais de justes proportions ; fine et point frêle : quelque chose dans l’aplomb des épaules et dans la fermeté du pas indique la robustesse. Un moteur un peu trop fort pour son châssis, dirait-on, qui la fait parler trop haut, marcher trop fort et déployer une inutile énergie dans le moindre de ses gestes.</i> [Portrait de Maria Van Rysselberghe par elle-même, p. 183]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">M</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">ARIA VAN RYSSELBERGHE, née Maria Monnom et ayant aussi écrit sous le pseudonyme M. Saint-Clair, était l’épouse du peintre belge Théo Van Rysselberghe. Femme cultivée, elle a vécu entourée de nombreux artistes et écrivains, tels André Gide, dont elle fut une amie proche, Émile Verhaeren, Félix Fénéon, Charlie Du Bos et André Malraux, entre autres. Elle a dressé leur portrait, ainsi que celui d’autres artistes qu’elle aimait et admirait, comme Henri Michaux, Albert Camus et Charles Péguy – pour n’ajouter que ces noms connus –, dans sa <i><b>Galerie privée</b></i>. Elle y dépeint ces hommes tant au physique qu’au moral et au caractère ; très observatrice, elle se montre fine dans ses descriptions aussi bien que dans son approche des œuvres et des liens qu’elles entretiennent avec le tempérament de l’artiste.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Le texte qui me restera en mémoire n’est néanmoins pas un de ces portraits, mais celui qui donne son nom au volume, <b><i>Il y a quarante ans</i></b>. Maria Van Rysselberghe aura attendu quarante ans et la mort de chacun des protagonistes, pour n’en blesser aucun, avant d’écrire ce récit, celui d’une saison passionnée avec Verhaeren. Un amour bref et adultère, d’une intensité rare, qui l’a marquée pour le reste de sa vie.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Je me disais que je l’aimais : il était l’essentiel, voilà tout. En dehors de lui, un très vivant amour et la tendresse d’un enfant occupaient ma vie. Mon existence était pleine et plaisante ; elle n’était pas frivole : l’art que servaient ceux qui m’entouraient est un dieu difficile. Pourtant, sans cet être ravagé et éclatant à la fois, le monde n’aurait pas eu son poids ; en lui seul je sentais l’irréductible qui me convient. Il était le sérieux nécessaire : mon centre de gravité.</i> [Il y a quarante ans, p. 9]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Par respect, sans doute, Maria Van Rysselberghe a modifié les noms, mais le portrait de Verhaeren se devinait aisément par ses proches. Elle a aussi su révéler cette relation avec pudeur et élégance, en en gardant les détails secrets : le lecteur ne saura par exemple pas jusqu’où a été physiquement cette relation ; qu’importe, c’est son intensité spirituelle qui marque et touche. Il y eut des « instants si lumineux que rien n’en pourrait ternir la splendeur » [p. 27], des balades et des lectures, des abandons et des résistances. Tout cela se retrouve dans le récit, touchant, écrit dans une prose classique très agréable et peu vieillie encore.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">L’écho de cette relation revient ensuite dans les <b><i>Strophes pour un rossignol</i></b>, dernier texte du volume, en neuf parties. Là encore, la sensibilité de Maria Van Rysselberghe et sa soif d’absolu sont perceptibles, intenses. On y comprend d’autant mieux toute l’importance de cette saison avec Verhaeren, ce mouvement d’ascension qu’il lui a transmis et cette soif jamais apaisée.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Tu chantes, je crois, durant les premières ivresses de l’amour ? Je n’ai connu que celles-là et c’est pourquoi elles sont écrites en moi avec un trait si pur, sans retouche, et aucune trace d’usure.</i> [Strophes pour un rossignol, p. 199]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://espacenord.com/il-y-a-quarante-ans--193.htm" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Textes de Maria Van Rysselberghe" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqw7AjspYuxm9c57zjLd3j4Vy3xqmeMAKnYjU_Y82pWlUNM9SmT_X0Wm2lhr8BFb5zR-pORVBOpRfPuIAgFtU3lcCl6N72cRvgjTgNj8Hitt9tUxgeyvONh5OdF-DFt4Z82iF39UIvsro/s200/9782804018795FS.gif" title="Il y a quarante ans" width="128" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Il y a quarante ans</i></b> suivi de <i>Galerie privée</i> et <i>Strophes pour un rossignol</i> de Maria Van Rysselberghe, postfacé par Marc Quaghebeur <br />
<br />
Labor (Loverval), coll. Espace Nord, 2005 <br />
<br />
1<sup>re</sup> publication : 1938, 1947 et 1950 <br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Le mois belge d’<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3//" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.com/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-90161909432086907382016-04-24T16:59:00.000+02:002016-04-24T16:59:24.052+02:00Chanvre et lierre | Charline Lambert<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Ulysse est seul, au milieu de rien. <br />
Il s’assied et traverse des étendues comme s’il était des leurs. Étendues en mirages. Reflets champêtres et boisés, plaines volcaniques, colonnes de sel et d’écume, mousses de nuages. <br />
Il plante le décor.</i> [p. 13]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">D</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">ANS CE PREMIER RECUEIL POÉTIQUE, <b>Charline Lambert s’inspire du mythe d’Ulysse et le réécrit en une soixantaine de pages de brefs paragraphes, peaufinés et affûtés</b>. De l’exil aux retrouvailles avec Pénélope, en passant par la rencontre avec Circé et les sirènes, les grands épisodes fondateurs sont présents, présentés sous le prisme de la perception ou de son absence : ouïe et surdité, peau abîmée par le toucher, vue et aveuglement. Le toucher et la peau ont par exemple une grande importance parmi les sens représentés. Le désir grouille dans le corps, « venu de plus loin que l’œsophage […], élargit les digues des artères et érode l’épiderme » [p. 31]. Plus encore, l’ouïe et les voix me semblent centrales dans le recueil. </span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Elles chantent, par brassées. <br />
Leurs arias sont caressées par le fouet du large, fardées de gros sel marin. Ni râles sibyllins ni rires sémillants. <br />
Du cinglant, en brise-lames.</i> [p. 51]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Les chants, les cris, les voix, les souffles sont omniprésents, avant le silence final. Les mots se font matière également, lorsqu’ils perlent (« si tant est que les mots puissent perler. La poésie du moment l’autorise » [p. 18]), sont lapés, lorsque les langues s’aiguisent ; la poésie vient rappeler qu’elle est aussi sonore, la langue que les mots ont un poids et qu’elle peut être tranchante. Sans concession pour les « hurleurs et [l]es concierges en soutane » [p. 69], <b>Charline Lambert impose sa voix poétique, une voix âpre et exigeante, non sans élégance</b>.</span></div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>L’aurore plante le décor, dévoile son large ciel d’hiver, en étendues gelées, nappées de neige. <br />
Sur le rivage sans leurres, Ulysse vient à Pénélope. <br />
Sans vaines descriptions, en se taisant, leurs yeux disent le pouls et se tâtent la chair.</i> [p. 66]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://espace-livres-creation.be/livre/chanvre-et-lierre/" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Chanvre et lierre - Taillis pré" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMRHmvCVgpTN2iqk9ZXf0Ws1DkPfHfYa5N69wn2sKK6s4x9Xvy-rzbSbuP8sgZCWDFYtJh4a8hojCoipgD6r8XyhZmDupQ2Z2qVw-SWxPLWg8xRxBEHn-PdDY4gbRUNerHk6pYLNXveYc/s200/Lambert-Charline-chanvre-150x217.gif" title="Chanvre et lierre" width="138" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Chanvre et lierre</i></b> de Charline Lambert <br />
<br />
Le Taillis Pré (Châtelineau), 2016 – 1<sup>re</sup> publication<br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* LC avec <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/20/rendez-vous-poetique-avec-charline-lambert-5791218.html" target="_blank">Lili</a> * <br />
* Le mois belge d’<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3//" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.com/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-74507320137812356022016-04-22T16:59:00.000+02:002016-04-22T16:59:00.316+02:00Guerre et térébenthine | Stefan Hertmans<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Pendant plus de trente ans, j’ai conservé sans les ouvrir les cahiers où soigneusement, de son écriture incomparable d’avant-guerre, il a consigné ses souvenirs ; il me les a donnés quelques mois avant sa mort en 1981. Il avait alors quatre-vingt-dix ans. Il était né en 1891, sa vie semblait se résumer à l’inversion de deux chiffres dans une date.</i> […] <i>C’est sa vie qu’il me demandait de décrire en me confiant ces cahiers. Une vie se déroulant sur près d’un siècle et commençant dans un autre monde.</i> [p. 25-26]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">S</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">TEFAN HERMANS aura mis du temps à se décider à lire les cahiers autobiographiques hérités de son grand-père, puis à « s’approprier » son histoire pour pouvoir l’écrire à son tour, nous la transmettre dans cet épais volume ; mais quelle œuvre il en a fait ! <b>Il entremêle les souvenirs de son grand-père et les siens avec lui, donnant à voir l’homme selon lui-même et selon son petit-fils.</b> Il raconte également ainsi l’histoire d’une relation et d’une « nouvelle rencontre » posthume : certaines scènes d’enfance se voient éclairées différemment, prennent un nouveau sens à la lecture des cahiers et du regard adulte de Stefan Hertmans ; il se rend compte à quel point il ne connaissait que partiellement son grand-père. Il est touchant de le suivre dans cette introspection, qui ne vient pourtant jamais empiéter les souvenirs grand-paternels, plutôt les mettre en perspective avec notre époque.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">La première partie aborde, outre <b>la genèse de l’œuvre, l’enfance et la jeunesse d’Urbain Martien</b> (à prononcer « Martine », pas « Martien ». C’est l’équivalent de Martin en flamand, ainsi qu’il est rappelé à plusieurs reprises aux généraux francophones, en vain). Il a vécu une enfance plutôt pauvre, a travaillé assez jeune dans des usines, avec des matériaux lourds et dangereux. Ces anecdotes plutôt sombres sont contrebalancées par quelques autres assez drôles et surtout par de très beaux passages avec ses parents, sa mère très digne et son père peintre. Ce sont certainement les moments avec lui dans les églises, à l’assister dans son travail de restauration, qui ont donné le goût de la peinture au grand-père de Stefan Hertmans.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">La deuxième partie raconte la <b>guerre de 14-18</b> et donne la parole à la première personne à Urbain Martien, sans intervention de Stefan Hertmans cette fois. Il s’agit d’un témoignage très personnel, celui d’un homme héroïque (parmi d’autres, certainement), qui n’a pourtant pas eu l’avancement qu’il aurait pu mériter car flamand et méprisé par les généraux wallons pour cette raison. Il participe à quelques grandes batailles, montrées par le prisme de son expérience, sans connaître les stratégies en cours et parfois les massacres que cela occasionna dans d’autres unités. C’est le quotidien des soldats qui se devine, la vie des tranchées, les blessures, l’incompréhension, la faim, la fatigue.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">La troisième partie reconstitue enfin la suite de l’histoire d’Urbain Martien sur la base des souvenirs de Stefan Hertmans et de ce que sa famille a pu lui dire, les cahiers s’arrêtant en 1919. Il y a là <b>une poignante histoire d’amour, de très belles pages sur la peinture</b> exercée par son grand-père tout au long de sa vie, <b>et une « mise en perspective » contemporaine de la guerre</b> par les lieux visités par l’auteur, sur les traces de son aïeul.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: inherit; font-size: small;">En conclusion, <i>Guerre et térébenthine</i> est un roman très riche, un témoignage poignant, mis en scène de façon très intéressante et personnelle ; un roman à découvrir par les « passionnés » de cette guerre, mais pas seulement.</span></b></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Ainsi, ce paradoxe fut une constante dans sa vie : ce ballottement entre le militaire qu’il avait été par la force des choses et l’artiste qu’il aurait voulu être. Guerre et térébenthine. </i>[p. 400]</span></div>
</blockquote>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Guerre-et-Terebenthine" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Guerre et térébenthine - Gallimard" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSs5JF5MhkO61iDFHRdkRiY-r-hgd8rwgEtlJSMaQ24x5we0OVuG_xrbuIB-4lRVnNd3l5jfNGYsvKL10sypJuWrKHb1Rx4MxTkn2qURuRT6eAAoHUH9urxbNORSiMrsfVrSlqHEhfgoI/s200/index.jpg" title="Guerre et térébenthine" width="135" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Guerre et Térébenthine</i></b> de Stefan Hertmans, traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin <br />
<br />
Gallimard (Paris), coll. Du monde entier, 2015 – 1<sup>re</sup> traduction française <br />
<br />
1<sup>re</sup> publication (Pays-Bas) : 2013<br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Le mois belge d’<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3//" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.com/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-80812048514352702322016-04-20T07:00:00.000+02:002016-04-20T07:00:31.229+02:00Déluge | Henry Bauchau<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Je connais Henry Bauchau "de loin", par d'autres lectrices : une étudiante ayant travaillé sur <i>Le boulevard périphérique</i>, m'en ayant donné quelques clés au passage, une autre amie l'ayant approché par son œuvre inspirée par la mythologie. Je lirai certainement cet auteur "un jour", convaincue à la longue par ces admirations. En attendant, c'est <b>Marilyne</b>, grande lectrice de Bauchau, qui signe ce très bel article sur son <i>Déluge</i>.</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">~</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>C'est dans un petit port du Sud de la France, où elle s'est installée pour raisons de santé, que Florence fait la connaissance de Florian. Peintre vieillissant, instable, réputé fou et pyromane, il n'aime rien tant que brûler et voir se consumer ses propres dessins. Encouragée par la psychiatre qui le "suit" de loin, Florence accepte de se mettre à son service. Et bientôt se forme autour d'eux, et de l'atelier aménagé pour l'artiste, un petit cercle d'amitié... Peindre le Déluge – et peut-être le livrer aux flammes –, tel est le grand œuvre que projette désormais Florian. De jour en jour, de mois en mois, il entraîne ses compagnons dans la folle entreprise de ce tableau démesuré qui les requiert corps et âme, qui les épuise et pourtant les transcende. Car cette œuvre est, comme notre monde, traversée par la violence des siècles, par le désastre et la splendeur d'une humanité toujours renaissante.</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">~</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">L</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">E LECTEUR EST LITTÉRALEMENT EMPORTÉ par cette lecture du <i>Déluge</i>. Comme pris par une marée montante, il s’y immerge puis s’y engloutit, entraîné par ses courants, les vagues de plus en plus violentes, par ses courants qui l’attirent vers les profondeurs sans le noyer, sans l’asphyxier, jusqu’à retourner à terre, impressionné par l’odyssée.</span></div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Grâce à vous j’ai trouvé mon territoire, celui que j’ai si longtemps cherché sans le savoir. Est-ce que tu me comprends, Florence ? <br />
Je laisse s’écouler un instant de silence, et je réponds : <br />
- Il n’y a rien à comprendre. Vous nous avez embarqués sans nous prévenir dans l’arche et le déluge. Nous devons y rester jusqu’au bout.</i></span></div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Déluge</i></b> est un roman sur l’art, sur la folie et sur l’art ou sur la folie de l’art, une très belle lecture qui réserve des pages splendides sur la création artistique ; une lecture bouleversante, autant par son sujet que par les portraits.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Ce roman raconte la création de cette toile immense, comment chacun des personnages, dont trois peintres, sont parvenus devant cette toile, comment ils se donnent à ce projet. Car ce tableau, c’est une rédemption et une célébration. Cette toile, c’est une effrayante, vertigineuse et grandiose traversée, tant par ses dimensions – dans tous les sens du terme – que par ses temps.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Tels des naufragés qui guettent le retour de la colombe et d’une terre d’accueil, leur terre d’accueil et non d’exil, les peintres vivent un état de transe dans cette attente-création. Ils doivent passer-peindre chacune des épreuves. C'est-à-dire que la toile est peinte de multiples scènes qui évoluent, se complètent, se mêlent, se recouvrent ou se rassemblent. C’est l’histoire du monde, de l’humanité. Mise en abime, tourbillon de lectures, au temps le plus fort de la création, Florence lit le soir pour ses compagnons, elle lit les textes fondateurs, les <i>Mille et Une Nuits</i>, <i>Don Quichotte</i>. C’est bien plus qu’une évocation. Et les personnages devant-sur-dans le tableau. Comme aliénés. Ou illuminés.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Elle semble inimaginable cette toile démente et pourtant nous la voyons ; nous la voyons parfaitement parce que c’est exactement ça que raconte <i><b>Déluge</b></i>, les scènes et les espaces de cette fresque foisonnante, leur naissance, les traits, les couleurs, ce qui se dévoile : les mythes, Les Écritures, et j’ai envie de copier trois titres de recueils de E. Verhaeren pour décrire « les Campagnes hallucinées, les Villages illusoires et Les Villes tentaculaires » , cités d’acier, cités en flammes, cités de cendres, l’arbre immense sur la hauteur de la toile, le vide sous la lune, un squelette de bois, celui d’une arche, Eve.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Une expédition, une exploration, un pèlerinage aussi puisque c’est également l’histoire d’errance du peintre Florian, de sa folie ou plutôt de sa peur, l’histoire de ses fuites, et surtout ce projet, pour tous, c’est une expérience autant initiatique que méta-physique jusqu’à ce que chacun trouve sa place et s’accomplisse.</span></div>
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>La mer porte l’arche. L’arche contient Noé, son clan et les animaux de la terre. Et Noé, que contient-il ? C’est cela qui interroge Noé et qu’il écoute. Il entend peut-être une voix qui lui dit : Tout n’est pas en dehors mais en toi.</i></span></div>
</blockquote>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/romans-nouvelles-et-recits/deluge" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="Déluge - Actes Sud" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglv6yJap9mF4VSKxidiiCK7lBzaB_grWDZi_mp4koj98spwYoDBlnsPRPlqs6B40t6t75427-JpF5VsLa-DgF5F4S21GIkIJZKJKLRdH9DybZy80Kh0tQglpmQ7G1GDeUXTsdUSWJcCkQ/s200/BauchauD.jpg" title="Déluge - Bauchau" width="106" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>Déluge</i></b> d'Henry Bauchau<br />
<br />
Actes Sud (Arles), 2010 - 1<sup>re</sup> publication<br />
<br />
Disponible dans la collection de poche Babel<br /><br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Le mois belge d'<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3//" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.com/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-1822977021410264982016-04-19T07:00:00.000+02:002016-04-19T07:00:18.593+02:00Verlaine selon Guy Goffette<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>On dit que la mémoire, avant de tourner la page, dresse encore sa table des matières et trace un vivant résumé. Toutes les scènes marquantes sont reprises et serrées comme un poing. Le film se déroule au ralenti dans le temps d’un éclair. C’est l’heure où les aveugles voient, où les sourds entendent, et Caïn même, au fond de sa retraite, a beau se fermer les yeux, il voit ce qu’il a fui.</i> [Verlaine, d’ardoise et de pluie, p. 35]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;"><b><i>V</i></b></span><span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b><i>ERLAINE, D’ARDOISE ET DE PLUIE</i> est une très belle biographie poétique.</b> Guy Goffette procède par thèmes et images pour évoquer le poète qu’il a tant aimé, mêlant sa poésie à la sienne, en vers et en prose. Il est question de la mère de Verlaine, des trois bocaux où elle gardait les fœtus morts-nés ayant précédé l’enfant du miracle, le quatrième et unique vivant ; de trois amours, d’une cousine partie trop tôt, de « Rimbe » et du jeune Lucien ; de Mathilde, la muse de la <i>Bonne chanson</i> puis épouse abandonnée par le vagabond ; d’un grand-père alcoolique, sur les traces duquel il a marché sans le savoir ; de l’Ardenne enfin et de l’enfance dans ces contrées.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Quoi qu’il fasse, Verlaine a l’Ardenne infuse. Elle coule dans ses veines comme du petit lait, pas blanche, ni bleu de Marie, comme voulait sa mère, mais verte et sombre comme le schiste sous la pluie.<br />
À cause d’elle, il préférera toujours le Nord au Sud et ses errances ne le porteront pas au-delà de la Loire.</i> [Verlaine, d’ardoise et de pluie, p. 75]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Bien plus qu’une biographie au sens strict, Guy Goffette signe là une évocation de Verlaine, dépeignant touche par touche l’homme et le poète.</b> Il se méfie de ses écrits autobiographiques ou des biographies officielles, leur préférant la poésie, citer « des vers, oui, çà et là, parce que quand même, n’importe la maîtrise qu’un poète a de son art, c’est la part la moins suspecte, celle qui, dans ses meilleurs moments, lui échappe – aveu, cri ou sanglot » [L’autre Verlaine, p. 41]. Ces citations sont le plus souvent en italique, parfois plus discrètes, intégrées au texte comme elles le sont certainement dans la mémoire de Guy Goffette ; autant de vers mémorisés qui l’ont nourri et alimentent encore son écriture.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Ainsi ai-je marché, pendant plus de trois ans, en compagnie de Verlaine ; jour après jour marché ses routes et ses déroutes, marché ses vers, un à un, sur les chemins qu’il avait marchés. Et les collines par lui sautées, je les ai bondies à mon tour sans jamais perdre de vue l’onduleuse ligne de l’horizon et du poème ensemble, à chaque pas mieux balancé entre le ciel et la terre où l’âme des choses appareille, à chaque pas mieux accordé à la grâce du paysage, au simple bonheur de respirer la vie qui bouge et vibre, à cette foi du marcheur qui sait que, si la route est longue, n’importe, elle a un bout, et c’est peut-être le</i> paradis [L’autre Verlaine, p. 37]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">L’affection de Guy Goffette pour Verlaine imprègne son évocation, n’atténuant pas ses mauvais côtés, mais les excusant en quelque sorte, les expliquant par des antécédents familiaux ou des traits de caractère. Cette indulgence affectueuse trouve peut-être sa source dans le parallèle entre les deux poètes : le contemporain semble se retrouver en partie dans son aïeul de cœur, sans toujours le dire explicitement. Après la relecture des <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.be/2016/04/les-derniers-planteurs-de-fumee-guy-goffette.html" target="_blank"><i>Derniers planteurs de fumée</i></a>, <b>le rapprochement m’apparaît évident entre ces hommes qui voulaient partir, ces « passeur[s] de lisières »</b> [Verlaine d’ardoise et de pluie, p. 141]<b>, qui aiment à jouer avec l’interdit, et surtout ces deux Ardennais, ces hommes « d’ardoise et de pluie »</b>.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Ce sentiment</i> [d’exil] <i>à la longue, la nostalgie de mes collines, le regret d’être parti sans avoir pu me quitter tout à fait, le besoin d’entendre à nouveau, comme </i>l’inflexion des voix chères qui se sont tues<i>, la musique inimitable de la langue de ma mère, tout cela, d’un seul coup, et par Dieu sait quel miracle, Paul Verlaine allait me le rendre au centuple, un soir de l’été des Indiens, avec le nombre et la nuance et la voix.</i> [L’autre Verlaine, p. 26]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><b>Ce rapprochement se confirme dans <i>L’autre Verlaine</i>, texte plus intime, dans lequel Guy Goffette raconte comment il a tardé à venir au poète ardennais</b> : d’autres Verlaine se sont dressés sur sa route, le détournant du plus célèbre d’entre eux, jusqu’à la redécouverte, la véritable rencontre. Il est émouvant de lire celle-ci, surtout après <i>Verlaine, d’ardoise et de pluie</i> : une façon de lever le voile de l’admiration, de distinguer Goffette dissimulé derrière Verlaine jusque-là. Dans le même esprit, le texte qui suit <i>L’autre Verlaine</i>, <i>La foi d’un enfant de </i>cœur, est intéressant par le rapprochement entre les deux poètes et par l’aveu même que, « puisqu’il est entendu que la seule personne qu’il nous est donné de connaître d’un près c’est nous-même, je ne m’aventurerai à parler de la foi de Verlaine qu’à partir de ce que j’ai connu quand la foi et la poésie se mêlaient dans ma vie comme le ciel et la terre » [L’autre Verlaine, p. 42] Les deux textes suivants présentent ensuite Verlaine en « Arrageois enragé » et en « passeur d’Ardennes », répétant quelque peu les derniers propos de <i>Verlaine, d’ardoise et de pluie</i>.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>Ce qu’il aura fallu de temps pour que je me convertisse à Verlaine, combien d’errances, d’errements, de ciels perdus, de pluies, de larmes avant que le vieil Ardennais d’exil me rende à ma terre d’enfance avec le fil du cœur et le sens de ma route, je n’en reviens toujours pas.</i> [L’autre Verlaine, p. 13]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">En conclusion de cet article trop long et trop rempli de citations, je ne peux que vous inviter à découvrir Verlaine sous la plume de Guy Goffette : leurs poésies se mêlent à merveille, la prose du second nous entraîne sur les chemins, tout en images et métaphores. Surtout, <b>Guy Goffette est le seul « biographe » qui me fasse aimer un peu l’homme Verlaine, et non uniquement sa poésie</b>.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhS_U4g9TiOQfghFhbJ4mC3UdjkXoeuDSzBeP2LH0shtJGpn9mT4JLPPXL_8T9MR6DHSpuaf9nzZuMlfulWcaV0QwKKLV9YfVJbxIb6XAoFi9fOTmdZrZyR9xytCR2dyGtF7iNBjmF4A2g/s1600/IMG_20160417_142724.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="L'autre Verlaine, d'ardoise et de pluie" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhS_U4g9TiOQfghFhbJ4mC3UdjkXoeuDSzBeP2LH0shtJGpn9mT4JLPPXL_8T9MR6DHSpuaf9nzZuMlfulWcaV0QwKKLV9YfVJbxIb6XAoFi9fOTmdZrZyR9xytCR2dyGtF7iNBjmF4A2g/s200/IMG_20160417_142724.jpg" title="Verlaine selon Goffette" width="200" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><a href="http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio/Verlaine-d-ardoise-et-de-pluie" rel="nofollow" target="_blank"><b><i>Verlaine d’ardoise et de pluie</i></b></a> de Guy Goffette | Gallimard (Paris), coll. Folio, 2009 | 1<sup>re</sup> publication : 1996 <br />
<br />
<a href="http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio/L-autre-Verlaine" rel="nofollow" target="_blank"><b><i>L’autre Verlaine</i></b></a> de Guy Goffette | Gallimard (Paris), coll. Folio, 2009 | 1<sup>re</sup> publication : 2008<br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Le mois belge d’<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/03/01/le-mois-belge-saison-3//" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.com/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com16tag:blogger.com,1999:blog-1405388667670465205.post-44154922805857151552016-04-18T07:00:00.000+02:002016-04-18T07:00:07.408+02:00L'affaire Verlaine | Maurice Dullaert<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>L’homme était mince et fluet ; il marchait à menus pas en une allure de timide, que démentaient cependant l’éclat amusé du regard, la finesse souriante au coin des lèvres et l’expression primesautière du verbe. Bref, un masque spirituel de sceptique, dissimulant mal la vivacité de l’intelligence, la spontanéité du caractère et la chaleur de la sensibilité…</i> [F. van Den Bosch, à propos de Maurice Dullaert, cité dans la note 1, p. 5]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: large;">M</span><span style="font-family: inherit; font-size: small;">AURICE DULLAERT était un avocat belge, ainsi qu’un grand admirateur littéraire, qui contribua à faire connaître en Belgique Barbey d’Aurevilly, Villiers de l’Isle-Adam, Heredia, Mallarmé et Verlaine, grâce aux études de ces auteurs qu’il fit paraître dans la presse. Son admiration n’étouffe néanmoins pas sa lucidité dans cette <b><i>Affaire Verlaine</i></b>, où il revient sur le procès du poète ayant tiré sur Rimbaud à Bruxelles.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Bien que, « présentée sous des jours bien divers par les champions de chaque partie, l’histoire de cette liaison néfaste [soit] connue », <b>Maurice Dullaert revient sur l’histoire de Verlaine et Rimbaud</b>, depuis le premier poème envoyé et leur rencontre à Paris jusqu’à ces coups de feu et au procès. Il s’appuie sur des <b>biographies</b>, principalement celle de Jean-Marie Carré et celles de Marcel Coulon, ainsi que sur le <b>dossier d’instruction</b>. Celui-ci contient plusieurs lettres, extraites du portefeuille de Rimbaud ou remises par la mère de Verlaine, que cite Maurice Dullaert à l’appui de l’histoire qu’il retrace. Il semble être <b>réaliste, sans indulgence</b> envers Verlaine ou Rimbaud, leur attribuant des torts à tous deux dans l’échec de cette relation.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i>À Londres, Rimbaud se révéla plus que jamais insociable, volontaire, fantasque et hargneux ; Verlaine – « tête folle, allures de hanneton » – faible, irritable, nerveux, obsédé par son désastre domestique, passant de la bravade au désespoir, excédant l’autre de son « chagrin idiot » ; d’ailleurs détraqués tous deux par une vie désordonnée et de fréquents excès d’alcooliques.</i> [p. 29]</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">L’objectif de Maurice Dullaert, en revenant sur ces faits, est de <b>comprendre les raisons des coups de feu sur Rimbaud et le procès qui s’ensuivit</b>. Contrairement à ce que d’autres, comme Edmond Lepelletier, ami de Verlaine, ont affirmé, les juges belges ont été loin d’être injustes et disproportionnés dans la peine prononcée selon lui. Les preuves étaient dans le dossier, en particulier les lettres échangées, sans équivoque quant à la relation des deux hommes. À partir de là, le mobile apparaissait, et le méfait, de « banal exploit d’ivrogne », devenait « exceptionnellement odieux ou répugnant de brutalité, de perversité, d’ignominie » [p. 65]. En outre, ce qui était la peine maximale pour ce délit (coups et blessures volontaires, ayant entraîné une incapacité de travail personnel) en Belgique aurait, sous un autre motif (coups et blessures n’ayant pas entraîné une incapacité de travail de plus de vingt jours), été la peine maximale appliquée à Verlaine en France ; un procès dans son pays ne lui aurait donc guère été plus favorable.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;">Si le jugement de Maurice Dullaert quant à l’homosexualité, dans sa conclusion, est daté et inacceptable aujourd’hui, son texte n’en demeure pas moins<b> intéressant pour qui voudrait en savoir plus sur les deux poètes amants, ainsi que sur le procès de Verlaine</b>. Il est attentif à la psychologie des protagonistes et fait preuve de souci du détail, par exemple en citant les lettres à l’appui de son récit. Enfin, son écriture est aussi marquée par son époque et plutôt agréable à lire.</span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://perso.numericable.com/editions-obsidiane/Livres/Titres/Affaire-Verlaine.html" rel="nofollow" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img alt="L'affaire Verlaine - Obsidiane" border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPoWxM5N-2eCRFM90KlDIYusTYJKBZiVJnnp2EaMGf2IqGPvMI_hfCepGWbqsA0K2YJV-ruz4vsrubkN-3xIJONEPW0HT9nA3CzFBeFzhWGSgKeOwPoiW5WYcJTXJl5GH9ptTfehQncLE/s200/affaire-verlaine.jpg" title="L'affaire Verlaine - M. Dullaert" width="130" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit; font-size: small;"><i><b>L’affaire Verlaine</b></i> de Maurice Dullaert <br />
<br />
Obsidiane (Bussy-le-Repos), coll. Les placets invectifs, 2014<br />
<br />
1<sup>re</sup> publication : 1930<br />
<br />
</span><span style="font-family: inherit; font-size: x-small;">* Le mois belge d’<a href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2016/04/01/le-mois-belge-saison-3-le-recap/" target="_blank">Anne</a> et <a href="http://monsalonlitteraire.blogspot.com/p/le-mois-belge-danne-et-mina_29.html" target="_blank">Mina</a> *</span></div>
Mina Merteuilhttp://www.blogger.com/profile/13697448408813176746noreply@blogger.com4