Gioconda | Nìkos Kokàntzis

J'avais lu et aimé Gioconda lors du printemps de l'an dernier, puis l'avais présenté en été. C'est à présent Marilyne qui est tombée sous son charme et remet ce beau titre en avant. A votre tour maintenant ?
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CE PETIT LIVRE EST UNIQUE. Il a été le seul écrit par Nikos Kokantzis. C’est un récit, un témoignage, un hommage et un devoir de mémoire.

Nikos Kokantzis nous raconte son enfance grecque, en Thessalonique, l’adolescence, le premier grand amour. Unique, comme ce livre. Ce livre, c’est un mémorial, à cette toute jeune femme Gioconda, à l’amour, à la vie, à l’enfance et à une époque disparue. Quel hommage à l’amour, au goût de la vie, au goût que l’amour donne à la vie.

Sur ces pages, Nikos Kokantzis rend à la vie ce qu’il lui doit de fondateur ; rend à la vie Gioconda comme tous ceux qu’il a connus à cette période, cruelle, celle de la Seconde Guerre mondiale. Les deux adolescents découvrent cet amour qui les prend, le désir, le manque, l’urgence, l’intimité, la complétude, le don, dans une société où ils ne peuvent jouir d’aucune liberté. Mais ils jouissent l’un de l’autre, l’un avec l’autre. Les scènes d’amour explicites ne sont pas déplacées, elles sont émerveillement partagé et l’expression de cet amour découvert-donné-reçu entre un jeune homme participant à un mouvement de résistance et une jeune fille juive sous le tonnerre des bombardements. L’érotisme de ce récit est émouvant sous cette plume sensible et vibrante, caressante et passionnée, qui s’offre aussi bien aux paysages grecs, à leur lumière.

Belle lecture.
Me souvenir à jamais de sa voix quand elle chuchotait, le contact de ses lèvres, l’odeur de son corps. Me souvenir non seulement de ce qui fut dit, mais de tous nos silences. Les gens meurent seulement quand nous les oublions. Gioconda doit rester vivante aussi longtemps que je vivrai – et plus longtemps que moi. Vivante ainsi que je l’ai connue, s’épanouissant sous mes regards, mes caresses, mes baisers.
Gioconda - Nikos Kokantzis

Gioconda de Nìkos Kokàntzis, traduit du grec par Michel Volkovitch

Éditions de l’aube (La Tour d’Aigues), coll. Poche Littérature, 2014

1re publication (Grèce) : 1975
1re traduction française (Éditions de l’aube) : 1998

* Année grecque *

12 commentaires:

  1. Réponses
    1. Marilyne17/3/16

      Nous nous retrouvons à nouveau :-)

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  2. Décidément ! En plus avec l'année grecque en cours, je vais devoir m'y coller !

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    1. Marilyne17/3/16

      C'est une excellente résolution :-) ( que je devrais suivre concernant l'année grecque, je ne connais quasiment pas cette littérature )

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  3. Ca donne envie de découvrir.

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  4. Anonyme17/3/16

    C'est une très belle présentation chaleureuse que vous en faîtes là, et l'extrait est plutôt séduisant.:) On envie cette Giconda d'être ce qu'elle est aux yeux de son amant, de la voir aimée par lui, surtout de cette façon aussi"idéalisée". Mais justement, n'est-ce pas lassant (même si le mot est un peu fort) d'assister à ce "too much" d'amour, de passion qui semble trop beau pour être vrai (en tout cas pour certains et certaines) ? Et diriez vous que la beauté tient de l'histoire en elle-même ou de son écriture qui la "sublime" ?

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    1. Marilyne18/3/16

      Merci pour votre commentaire. La réponse à votre question est non : le texte étant court et les deux contextes ( enfance puis Occupation ) suffisamment développée, je n'ai pas ressenti ce " too much " mais au contraire l'intensité de ce premier amour, sa découverte, finement décrite, tant sur le plan émotionnel que physique, presque en paradoxe de l'environnement, même si, bien-sûr, on peut se demander comment aurait évolué cet amour. Enfin, je dirai que le récit doit beaucoup à la force de l'écriture.

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  5. Anonyme18/3/16

    Je n'ai jamais lu d'auteurs grec, mais voilà l'occasion...

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    1. Marilyne18/3/16

      Oui, j'ai eu la même pensée. Puis noté d'autres auteurs :)

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    2. Anonyme19/3/16

      Oui, le blog de Mina est vraiment plein de bonnes surprises. J'adore !

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    3. Eh bien, merci :) Je vais essayer de continuer dans les bonnes surprises, et je suis sure que Marilyne en aura encore aussi pour s'inviter ici.

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