Un thé dans la toundra | Joséphine Bacon

Cette nuit je cherche des mots
Des mots qui sonnent musique
Des mots qui peignent couleur
Des mots qui hurlent silence
Des mots sans dimension

Cette nuit mon dos se courbe
Mes genoux fléchissent
Tu es la nudité du monde
[p. 38]
Le recueil de Joséphine Bacon m’a semblé être un hymne à la toundra, une terre nue, où on voit loin l’horizon, où les lumières sont les étoiles et les aurores boréales, où le sol est tapissé de lichen. C’est aussi une terre de nomades, où les ancêtres et les esprits sont respectés. La poésie de Joséphine Bacon les invoque, les remercie pour leur sagesse, ainsi que la toundra pour ce qu’elle lui apporte ; elle est aussi porteuse de souvenirs, de scènes qui remontent de la mémoire. Dans leur simplicité, ces poèmes ramènent à l’essentiel, aux pas lors de la marche, à des gestes, des pensées de recueillement ; il s’en dégage une grande sérénité.
Musique de mon cœur
Laisse le vent caresser la vie
Une tendresse pour un pas de danse
Une salle de bal tapissée de lichens
Et de constellations
Dessine mon infini
[p. 48]

Un thé dans la toundra - Joséphine Bacon

Un thé dans la toundra – Nipishapui nete mushuat, recueil bilingue (innu-aimun et français) de Joséphine Bacon

Mémoire d’encrier (Montréal), 2013 - 1re publication

* Conseil de Marilyne *
* Québec en novembre *

10 commentaires:

  1. Les extraits que tu partages me plaisent vraiment beaucoup! Tu me ferais presque aimer la poésie chère amie :)

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    1. Woaw si je parviens un jour à t'en faire lire, ce sera un bel exploit. :) je suis contente que les extraits t'aient plu déjà.

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  2. La sérénité, l'accord à la nature et à l'intime, c'est ce qui ressort de la rencontre avec cette grande dame...

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    1. Exactement. Ça doit être un grand moment de la rencontrer vraiment.

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  3. Un bel hymne au passé, au présent et à l'avenir toujours ancrés dans la terre !

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  4. On a déjà parlé de ce titre toutes le deux et tu sais que je l'ai aussi beaucoup aimé. Je tarde à écrire ma chronique mais elle viendra... ;)

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    1. Je patiente donc avant ta chronique, mais je comprends dans le même temps, il est difficile de parler de sa poésie.

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